Dans son interview de rentrée accordée à Sudinfo, le Vice-premier ministre et ministre de l’Emploi, de l’Economie et de l’Agriculture, dresse le bilan de six mois de réformes et fixe le cap : la modernisation du marché du travail.
David Clarinval ne se contente pas de parler des réformes : il les met en œuvre et avance rapidement. En six mois, le chemin parcouru est impressionnant. L’objectif n’est pas de réformer pour réformer, mais de replacer la compétitivité au centre du débat. C’est le fil conducteur de son action : préserver et renforcer la compétitivité de nos entreprises, attirer ou ramener des activités en Belgique et en Europe en leur offrant un cadre favorable.
Il croit à un cercle vertueux : des entreprises compétitives se développent, créent des emplois, ce qui augmente le pouvoir d’achat des travailleurs et les recettes pour l’État. La première étape a été la réforme du chômage. « Nous avons mis fin à la particularité belge du chômage illimité dans le temps, qui finissait par récompenser l’inactivité. Nous voulons valoriser le travail : chaque chômeur qui retrouve un emploi représente environ 30.000 € nets de gains pour le budget public, grâce aux cotisations supplémentaires et à la diminution des allocations. »
Cap sur la modernisation du marché du travail
Après avoir lancé la réforme du chômage, David Clarinval veut désormais moderniser et flexibiliser le marché du travail, tout en défendant la compétitivité des entreprises belges.
Le gouvernement s’est accordé pour préserver l’indexation automatique des salaires, un acquis essentiel qui protège le pouvoir d’achat des travailleurs. Mais pour renforcer la compétitivité des entreprises, il est indispensable de moderniser et de flexibiliser le marché du travail.
Cela passe notamment par une réduction des cotisations sociales sur les bas salaires afin d’alléger le coût du travail. D’autres réformes sont en cours : annualisation du temps de travail, réintroduction des périodes d’essai, généralisation des flexi-jobs, horaires en accordéon pour les parents divorcés, réforme du travail étudiant, hausse du quota d’heures supplémentaires et suppression des emplois Rosetta, récemment votée en première lecture en commission parlementaire.
Dans cette interview le ministre revient également sur le plafond des cotisations sur les hauts salaires, les primes sur les horaires de nuits et les flexi-job pour faire toute la clarté sur ces sujets et stopper les fake news qui ont pour but de tronquer la réalité et de faire peur aux citoyens.
« Ce gouvernement travaille pour augmenter les salaires des gens qui travaillent. »