Le président du MR, Georges-Louis Bouchez, a exprimé avec clarté sa position concernant les appels à une reconnaissance immédiate d’un État palestinien.
Le président du MR ne l’écarte pas sur le principe, mais insiste sur la nécessité d’un processus structuré et assorti de conditions précises. Cette reconnaissance ne peut pas intervenir sans le désarmement du Hamas, reconnu par l’Union européenne et la majorité des pays occidentaux comme organisation terroriste, ni sans son retrait total du pouvoir.
Il insiste également sur la nécessité de garanties de sécurité pour Israël et pour le futur État palestinien, ainsi que sur une redéfinition précise des frontières, sans enclaves ingouvernables.
Georges-Louis Bouchez souligne aussi l’absence actuelle d’un partenaire crédible du côté palestinien : « Aujourd’hui, l’Autorité palestinienne n’est pas du tout en mesure d’administrer la Cisjordanie, par exemple. » Il estime que la reconnaissance, dans ces conditions, reviendrait à légitimer indirectement l’action du Hamas et risquerait d’inspirer d’autres mouvements terroristes. Il met en garde contre « un geste symbolique dramatique » qui renforcerait les tensions au lieu de les apaiser.
Pour lui, l’urgence n’est pas diplomatique mais humanitaire. Il plaide pour une réponse immédiate, ciblée sur les besoins les plus pressants des populations civiles. Il appelle ainsi à « établir une force internationale pour créer un couloir humanitaire, afin de s’assurer que l’aide parvienne aux populations ». Deux options sont avancées : une coalition des grands États occidentaux ou une action coordonnée via les Nations Unies.
Il rappelle que la paix durable entre Israël et la Palestine passe par une solution à deux États, se reconnaissant mutuellement, mais cela nécessite des garanties concrètes, un calendrier crédible et des conditions de sécurité équilibrées.
Le président du MR réaffirme que les priorités doivent rester la résolution de l’urgence humanitaire, la libération des otages, la fin de la guerre, et ensuite, dans un cadre structuré, la reconnaissance d’un État palestinien, fondée sur des engagements réels et partagés. Une position de responsabilité, tournée vers la paix, la sécurité et le respect du droit international.