Une conférence du Mouvement Réformateur doit se tenir ce mercredi soir dans la salle communale de Saint-Gilles. L’évènement, ouvert à tous, vise à présenter les réformes décidées et à venir du gouvernement fédéral et à répondre aux questions des habitants. Mais sa tenue suscite une forte polarisation : entre les soutiens libéraux et des militants d’extrême gauche qui appellent à la perturber, le rendez-vous cristallise les tensions.
La situation n’est pas sans rappeler les incidents survenus à Liège en septembre lors de l’hommage à Jean Gol, chahuté par des manifestants antifascistes. À Saint-Gilles, le Front d’action révolutionnaire appelle à nouveau à empêcher la tenue de la conférence, évoquant diverses actions de perturbation. Le bourgmestre, Jean Spinette, a toutefois confirmé que l’évènement aurait bien lieu. Il tolérera un rassemblement place Bethléem, mais tout déplacement hostile vers la conférence sera bloqué. Un important dispositif policier — environ 150 agents — sécurisera le quartier.
Dans une interview accordée au Soir, Olaf Van Der Straten, président de la section MR de Saint-Gilles, défend fermement le choix de maintenir la conférence.
Selon lui, il est essentiel que le premier parti francophone puisse aller à la rencontre de tous les citoyens, y compris dans des quartiers où certains militants tentent de faire pression :
« Le MR est le premier parti francophone, il doit aller dans tous les quartiers. Parler de provocation est choquant en démocratie. Le premier parti francophone peut se rendre partout, sans provocation. »
Il rappelle également que l’objectif de la soirée est d’inviter tous les habitants, y compris ceux qui contestent les réformes, à venir poser leurs questions.
« On invite tout le monde à venir, surtout ceux qui ne sont pas d’accord. Le but, c’est de leur expliquer. »
Olaf dénonce enfin les méthodes employées par certains opposants : faux formulaires d’inscription, pressions sur l’ASBL gestionnaire de la salle, appels publics à empêcher physiquement la tenue de l’évènement.
Il s’inquiète d’un climat d’intimidation incompatible avec les principes démocratiques et regrette qu’un tel dispositif policier soit nécessaire pour une simple conférence politique.
Malgré ces tensions, la section locale maintient sa volonté d’assurer un débat ouvert, transparent et respectueux. Une exigence démocratique fondamentale, alors que certains semblent vouloir empêcher la tenue même d’une rencontre publique.



