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Dans une interview accordée au Soir, le vice-premier ministre David Clarinval revient sur les négociations budgétaires des dernières semaines. Son message est sans ambiguïté : sans le MR, les Belges auraient payé beaucoup plus. Pendant des semaines, il a été le seul à bloquer des propositions prévoyant jusqu’à 3 milliards d’euros de hausses de TVA, certains allant même jusqu’à défendre une TVA généralisée à 22 %.

« Si je n’avais pas bloqué, tout le monde passait à la caisse », résume-t-il. Pour lui, ces propositions étaient « totalement déséquilibrées », cumulant taxes sur la consommation, surtaxes sur les entreprises et charges supplémentaires sur les épaules les plus larges.

Face à ces dérives, le MR avait une priorité évidente : protéger le caddie des familles, éviter un saut d’index qui aurait fragilisé le pouvoir d’achat, préserver la compétitivité des entreprises et maintenir une cohérence économique libérale. Le MR a obtenu que l’indexation soit complète jusqu’à 4.000 euros brut – soit au-dessus du salaire médian – garantissant la protection de la classe moyenne.

David Clarinval rappelle également que, depuis neuf mois, le gouvernement a déjà mené trois vagues de réformes majeures, accord de gouvernement, accord d’été et accord budgétaire, avec une constante : 78 % de réformes structurelles et de réductions de dépenses, pour seulement 22 % de taxes. « Sans nous, ces proportions auraient été radicalement différentes », souligne-t-il.

Il reconnaît que certains choix ont été difficiles. Oui, des secteurs seront confrontés à des hausses de TVA, notamment les loisirs ou les pesticides. Mais chaque concession s’accompagne de mesures de soutien pour l’activité et l’emploi : flexi-jobs généralisés, diminution des cotisations sociales, heures supplémentaires défiscalisées, retour des travailleurs saisonniers, protection du diesel professionnel et maintien d’une TVA stable sur les engrais. L’objectif : ne jamais perdre de vue la nécessité de soutenir l’emploi et la compétitivité.

Sur le marché du travail, le MR porte une ambition forte. Avec la quatrième vague de réinsertion des malades de longue durée, il s’agit d’enrayer la hausse du nombre de bénéficiaires et d’inverser la tendance. Pour Clarinval, remettre au travail celles et ceux qui le peuvent n’est pas seulement une nécessité budgétaire : c’est aussi une question de justice sociale et de pérennité de notre modèle.

Au fond, ce budget aurait été radicalement différent sans la présence du MR autour de la table. Clarinval le souligne : son rôle a été d’empêcher les excès, de défendre les travailleurs et les entreprises et de préserver une trajectoire budgétaire responsable.

Lire l’interview dans le Soir