Boualem Sansal est libre ! Dans le texte ci-dessous, la sénatrice Viviane Teitelbaum raconte ce combat, partage son engagement et explique pourquoi ce dossier va bien au-delà d’un seul homme :
Un an, après son arrestation, l’écrivain Boualem Sansal est libre ! C’est un soulagement.
Arrêté à Alger, ce romancier a été privé de liberté, pour avoir exercé son droit le plus élémentaire : celui de s’exprimer librement. Tout au long de sa vie, Boualem Sansal a incarné le courage de la vérité : celui de dénoncer la censure, l’obscurantisme et les dérives totalitaires, qu’elles soient religieuses ou politiques.
Ses romans et essais, traduits dans de nombreuses langues, ont alerté le monde sur les dangers de la dérive totalitaire de l’islamisme, tout en appelant à la réconciliation et au dialogue entre les peuples.
Boualem Sansal, par son œuvre, a défendu la démocratie, la laïcité, les droits humains, le féminisme, la lutte contre l’antisémitisme, l’homophobie, et toutes les formes de haine. Il a défendu une conception exigeante et universelle de la dignité humaine.
Au Sénat comme ailleurs nous nous sommes élevés contre sa détention arbitraire et honteuse. Le 3 novembre la commission institutionnelle a voté à l’unanimité une résolution exigeant sa libération immédiate.
Aujourd’hui il est libre. Nous en sommes heureux.
Au-delà de son cas, le sort de Boualem Sansal est emblématique d’une répression plus large qui vise la liberté d’expression, la presse, les droits des femmes et les militantes et militants.
Ces reculs des libertés, où qu’ils aient lieu ne peuvent être ignorés.
Je suis fière d’avoir porté cette exigence de liberté et réaffirmé notre solidarité et les valeurs universelles de la liberté sans compromission.
Je l’ai dit en commission, le droit à la parole libre et à la création ne doit jamais être limité par la peur ni par l’injustice.




