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Le groupe MR à la Chambre, par les voix des députés fédéraux Michel De Maegd et Daniel Bacquelaine, exige sa libération immédiate et inconditionnelle.

Depuis plus de sept mois, Boualem Sansal, écrivain franco-algérien de renommée internationale, croupit dans une prison algérienne. Condamné à cinq ans de détention pour « atteinte à l’unité nationale » à l’issue d’un procès expéditif, son incarcération, dans des conditions jugées inhumaines, incarne la dérive autoritaire du régime algérien.

La condamnation de Boualem Sansal a provoqué une vague d’indignation bien au-delà des frontières algériennes. De Paris à Bruxelles, de nombreux responsables politiques, intellectuels et défenseurs des droits humains dénoncent une injustice flagrante. Le Parlement européen a adopté en janvier une résolution exigeant sa libération, tandis que la communauté internationale multiplie les démarches diplomatiques, en vain jusqu’à présent.

« L’emprisonnement de Boualem Sansal est une blessure pour tous ceux qui croient en la liberté d’expression. Nous ne pouvons rester silencieux face à une telle injustice », déclare Michel De Maegd, premier signataire de la résolution MR. « Boualem Sansal est victime de la machine répressive d’un régime autoritaire parce qu’il défend la liberté et la vérité. Exiger sa libération, c’est aussi réaffirmer notre attachement aux valeurs universelles et notre combat commun contre l’islamisme, » ajoute Daniel Bacquelaine.

L’affaire Sansal est devenue emblématique de la répression qui s’abat sur les voix dissidentes en Algérie. Les récentes modifications du code pénal restreignent drastiquement la liberté d’expression, et le pays a chuté à la 126e place du classement mondial de la liberté de la presse. Plus de 250 prisonniers d’opinion seraient aujourd’hui derrière les barreaux, selon les ONG locales.

« Boualem Sansal n’a commis d’autre crime que celui d’écrire et de penser librement. Son sort doit mobiliser toutes les consciences attachées aux droits humains », insiste Michel De Maegd.

La situation de l’écrivain, âgé de 80 ans et atteint d’un cancer, est d’autant plus préoccupante que sa santé se dégrade en détention. Malgré l’espoir d’une grâce présidentielle à l’occasion de la fête nationale algérienne, Boualem Sansal a été exclu des mesures de clémence, suscitant la consternation de ses proches et de ses soutiens.

La proposition de résolution demande au gouvernement fédéral de :

  • Condamner fermement l’arrestation et la détention de Boualem Sansal.
  • Exiger sa libération immédiate et inconditionnelle.
  • Demander aux autorités algériennes de garantir l’accès aux soins et le respect de ses droits fondamentaux.
  • Défendre, à tous les niveaux, la liberté d’expression et la protection des intellectuels.

La Belgique, fidèle à ses valeurs, doit porter haut la voix de la justice et de l’humanité. Boualem Sansal ne doit pas rester le symbole silencieux d’une liberté assassinée.

La résolution a été adoptée à l’unanimité.