Un récent arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne a suscité de vives réactions en assimilant les animaux de compagnie à des “bagages” dans le transport aérien. Cette décision rendue le 16 octobre 2025 à la demande d’un tribunal espagnol, précise que les animaux, bien qu’ils relèvent d’un objectif d’intérêt général reconnu par l’Union, peuvent être traités comme des biens matériels au sens de la Convention de Montréal, plaçant ainsi leur perte dans le même régime d’indemnisation que celle d’une valise...
C’est dans ce contexte que Gaëtan Van Goidsenhoven (Chef de groupe MR au Sénat, Député bruxellois et Président de la société de protection des animaux Veeweyde), et Benoît Cassart, Député européen MR/ Renew Europe, ont souhaité réagir.
En contact régulier sur les dossiers de bien-être animal, nos 2 élus ont tenu à exprimer leur incompréhension face à ce jugement, tout en saluant les avancées concrètes portées par la Belgique et désormais reprises au niveau européen.
Cette décision de la CJUE est un recul symbolique, mais cela doit aussi être un électrochoc. Alors que la CJUE les réduit à des bagages, le Parlement européen, lui, vient de prendre une tout autre direction : celle d’une Europe responsable, inspirée du modèle belge.
Cette « autre direction », c’est celle de la traçabilité obligatoire des chiens et des chats, un texte que le Parlement européen a adopté en juin dernier sous l’impulsion du groupe Renew Europe, dont fait partie le MR.
Très impliqué dans ce dossier, Benoît Cassart avait souhaité que cette réforme soit rapidement expliquée au grand public, car elle marque selon lui un « tournant concret pour le bien-être animal ».
Inspirée par l’expérience belge, cette législation fait désormais de l’identification des animaux un devoir européen. Chaque chien ou chat devra être enregistré dans une base de données interconnectée entre les États membres, ce qui permettra d’endiguer les trafics, de retrouver les responsables en cas de maltraitance et de garantir une traçabilité complète tout au long de la vie de l’animal.
Benoît Cassart : « En juin dernier, nous avons voté un texte qui étend à toute l’Europe ce que la Belgique applique déjà : la traçabilité obligatoire des chiens et des chats. C’est une avancée majeure, car dès qu’un animal est identifié, il a un responsable. C’est la fin de l’impunité et du commerce illégal. »
Gaëtan Van Goidsenhoven : « Grâce à cette traçabilité, chaque animal retrouve sa dignité. Identifier un animal, c’est reconnaître sa valeur, sa sensibilité, et rappeler que derrière chaque cas de maltraitance, il y a une personne responsable. Je m’en réjouis en particulier, car je constate via ma casquette de Président de la société de protection des animaux Veeweyde, combien la traçabilité est importante ».
Au-delà de ces avancées européennes, Gaëtan Van Goidsenhoven souligne l’urgence d’un Code du bien-être animal à Bruxelles. Contrairement à la Wallonie et à la Flandre, la Région bruxelloise ne dispose pas encore d’un texte unifié et ambitieux consacré à cette thématique.
Gaëtan Van Goidsenhoven : « Bruxelles doit franchir cette étape. La Wallonie a déjà un Code du bien-être animal complet. Notre Région aussi doit se doter d’un cadre moderne et cohérent avec l’évolution du monde. »
Par ailleurs, le MR défend une approche éthique, mais aussi pragmatique, conscient des enjeux économiques liés à de nouvelles normes. Benoît Cassart insiste : « Nous devons continuer à tirer les autres États membres vers le haut, en rappelant qu’il existe une manière à la fois éthique et réaliste d’assurer le bien-être animal ».



