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La Déclaration de Politique Communautaire le prévoyait : le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a approuvé ce vendredi l’avenant au contrat de gestion (2023-2027) de la RTBF présenté par la Ministre des Médias, Jacqueline Galant. Ce texte officialise notamment la non-indexation de moyens budgétaires alloués à la RTBF (dont la dotation classique) et aborde plusieurs évolutions structurelles : analyse de la pertinence du maintien du nombre de chaînes de télévision et de radios, révision de la politique d’acquisition des droits de diffusion d’événements sportifs, prise en charge par la RTBF des coûts techniques liés à la diffusion des médias de proximité sur Auvio, négociation d’une réforme du service minimum ou encore possibilité d’intégrer de la publicité dans la matinale Matin Première. « Cet avenant constitue une première étape vers une évolution du service public audiovisuel, visant à assainir la situation budgétaire de la Fédération tout en garantissant un cadre de saine concurrence avec l’ensemble des autres médias présents sur notre territoire. Je remercie les instances dirigeantes de la RTBF pour la qualité de notre collaboration dans la construction de cet avenant » déclare la Ministre des Médias.

Un avenant ambitieux visant à recentrer la RTBF sur ses missions fondamentales 

Depuis plusieurs mois, le Cabinet de la Ministre des Médias et la RTBF ont travaillé conjointement à la rédaction de cet avenant, qui poursuit trois objectifs principaux :

  1. Recentrer la RTBF sur ses missions de service public ;
  2. Garantir un écosystème médiatique pluraliste et équilibré ;
  3. Assainir le cadre de financement public.

L’avenant approuvé par le Gouvernement prévoit notamment :

  • La réalisation d’une analyse de l’offre radiophonique et télévisuelle de la RTBF, à remettre au Conseil d’administration d’ici le 30 juin 2026 au plus tard ;
  • La mise en place d’une radio d’urgence d’ici le 1er janvier 2026 ;
  • Une révision de la politique d’acquisition des droits de diffusion en clair de programmes sportifs, afin de ne pas faire obstacle par exemple aux chaînes privées belges francophones souhaitant acquérir ces droits au prix du marché ;
  • L’officialisation de la non-indexation et de la suppression des 2 % supplémentaires pour la dotation classique, ainsi que la non-indexation de la couverture annuelle de la RTBF à TV5 Monde ;
  • L’introduction d’un délai pour négocier une réforme du service minimum, en vue d’adopter un texte au premier semestre 2026.
  • La possibilité pour la RTBF de réintégrer de la publicité dans Matin Première si elle le juge opportun.

Pour un écosystème médiatique pluraliste et économiquement sain

L’avenant apporte également un soutien concret aux médias de proximité. À leur demande, le portail « Vivre ici » prend fin. Par ailleurs, la RTBF prendra désormais à sa charge les coûts techniques liés à la mise en ligne des contenus des médias de proximité, qui bénéficieront également de formations gratuites via l’Académie de la RTBF.

« Alors que des inquiétudes légitimes s’expriment quant au maintien d’un paysage médiatique pluraliste, je reste profondément convaincue de la valeur ajoutée d’un média de service public dans le paysage audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Pour autant, la RTBF n’a pas vocation à devenir le centre de gravité de l’audiovisuel belge francophone. Cet avenant constitue une première étape vers un recentrage de notre média public sur ses missions fondamentales. Il vient renforcer la saine concurrence dans le secteur, en offrant un peu d’oxygène aux médias de proximité et en laissant davantage de marge de manœuvre aux acteurs privés. Nous poursuivrons ce chantier jusqu’au prochain contrat de gestion, prévu en 2027, qui sera, j’en suis convaincue, un texte ambitieux et porteur de profondes évolutions positives pour notre média public », conclut la Ministre des Médias.