Permis unique de l’aéroport de Charleroi

L’aéroport de Charleroi, c’est près de 40.000 emplois à l’horizon 2041, un moteur pour toute notre région. Le Gouvernement prend des mesures pour un développement encadré et responsable ! Avec les garde-fous fixés par le Gouvernement wallon, BSCA reste un atout économique majeur tout en protégeant la santé et le bien-être des riverains

Abstract

L’aéroport de Charleroi est un levier économique majeur pour la Wallonie : plus de 20.000 emplois directs et indirects aujourd’hui, et près de 40.000 attendus d’ici 2041. Sa valeur ajoutée doublera sur la même période pour dépasser 545 millions €. Ses retombées profitent directement aux communes, en soutenant le commerce et l’attractivité du territoire.

Pour concilier cette croissance avec la qualité de vie des riverains, le Gouvernement wallon a adopté un cadre strict. Le nombre de mouvements aériens reste bien contenu dans les limites maximales fixées dès 2004 et les PEB donnant accès aux mesures d’accompagnement aux riverains viennent d’être révisés afin de tenir compte de l’activité réelle de l’aéroport. Les nuisances sont suivies en continu grâce à de nouveaux dispositifs de mesure, et les compagnies devront dès 2026 payer l’intégralité de leurs quotas d’émissions de CO₂.

Les horaires d’exploitation restent limités de 6h30 à 23h00, des nouvelles mesures sont prises pour encadrer les retours tardifs et les vols aux heures les plus sensibles, et une tarification verte incitera à l’usage d’avions moins bruyants et moins polluants. Le dispositif de sanctions en cas de dépassement des normes de bruit est renforcé et les montants sont multipliés par quatre et pourront atteindre 10.000 € par infraction. Le rôle de l’ACNAW (Autorité de contrôle des nuisances sonores aéroportuaires en Région wallonne) est confirmé, l’autorité indépendante bénéficiera d’un attaché permanent.

L’aéroport de Charleroi combine ainsi deux priorités : moteur d’emplois et de prospérité pour la Wallonie, il évolue désormais dans un cadre responsable, transparent et protecteur pour les riverains et l’environnement.

Le rôle économique de l’aéroport

L’aéroport de Charleroi n’est pas seulement une infrastructure de transport : il est un moteur économique régional. En 2023, l’activité a généré plus de 20.000 emplois directs, indirects et induits. À l’horizon 2041, ce chiffre dépassera les 39.000 emplois, soit une augmentation de 18.500 postes. Ces emplois concernent aussi bien l’aviation que les services connexes (commerce, restauration, mobilité).

La valeur ajoutée créée passera de 278 millions € en 2023 à plus de 545 millions € en 2041. Ces retombées profitent directement aux communes, via les commerces, le logement, la fiscalité et le développement de services publics. Le développement de l’aéroport permet aussi de renforcer l’attractivité de la région. C’est un facteur d’implantation d’entreprises et d’opportunités pour les jeunes et les demandeurs d’emploi locaux.

Mesures adoptées par le Gouvernement wallon

1. Limitation des mouvements aériens

Le nouveau plan d’exposition au bruit prévoit un maximum de 72.200 mouvements projetés en 2031, bien en deçà du plafond maximal de 95.484 mouvements fixé en 2004. Des mesures d’accompagnement sont prévues pour les riverains, comme des possibilités d’acquisition volontaire des habitations ou l’insonorisation des logements.

2. Suivi environnemental renforcé

Un dispositif de contrôle plus strict est mis en place, comprenant l’ajout de jauges pour mesurer les retombées d’hydrocarbures et des mesures acoustiques mobiles dans les zones non encore couvertes. Ces instruments permettent un suivi précis et continu de l’impact environnemental et renforcent les dispositifs existants.

3. Lutte contre le changement climatique

Le système européen d’échange de quotas de CO₂ s’appliquera pleinement. À partir de 2026, les compagnies aériennes devront payer l’intégralité de leurs quotas, conformément au principe du pollueur-payeur.

4. Dialogue avec les communes

La société gestionnaire de l’aéroport, avec la SOWAER, devra organiser des réunions de suivi à la demande des communes situées dans le périmètre du plan de développement à long terme, garantissant une concertation continue avec les autorités locales.

5. Horaires d’exploitation inchangés

Les horaires actuels sont confirmés : de 6h30 à 23h00. L’aéroport reste donc bien un aéroport de jour.

6. Retours tardifs mieux encadrés

Les retours tardifs, après 23h00, sont soumis à un quota global de points progressivement réduit : de 3.500 points en 2026 à 2.000 points en 2045. Ce quota ne pourra être revu qu’à la baisse.

7. Créneaux sensibles plus stricts

Pour les vols opérés entre 22h00 et 23h00 et entre 6h30 et 7h00, le quota de bruit par mouvement sera réduit dès 2026. Pendant ces créneaux, seuls les avions les moins bruyants pourront atterrir et décoller.

8. Incitations à des avions moins polluants et moins bruyants

Une tarification variable, appelée “green fee”, sera appliquée à partir de 2026 pour inciter les compagnies à utiliser des appareils moins bruyants et moins polluants.

9. Sanctions renforcées pour les dépassements des normes de bruit

Les infractions aux règles seront désormais sanctionnées beaucoup plus sévèrement. Les amendes sont multipliées par quatre et pourront atteindre 10.000 € par infraction, avec indexation automatique prévue.

10. Renforcement de l’autorité de contrôle

L’ACNAW disposera d’un attaché permanent pour renforcer sa mission de suivi indépendant.

Conclusion

L’aéroport de Charleroi reste un levier essentiel pour l’emploi et la prospérité de la Wallonie. Grâce aux mesures adoptées par le Gouvernement wallon, sa croissance est désormais encadrée de manière stricte et transparente. Les nuisances sont encadrées, les sanctions et le suivi renforcés. L’aéroport peut ainsi poursuivre son développement dans un cadre équilibré, créateur d’emplois et protecteur pour les riverains et l’environnement.

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