La culture n’est pas un luxe, c’est une liberté. Une liberté de créer, de transmettre, de rêver et de faire société. Pour le Mouvement réformateur, elle mérite mieux qu’un financement désorganisé ou un soutien symbolique. Elle mérite une vraie politique. C’est pourquoi nous voulons une refonte ambitieuse de notre modèle culturel.
Aujourd’hui, personne ne peut dire précisément où va l’argent de la culture. Nous voulons organiser de grandes tables rondes avec les acteurs du secteur afin d’établir un cadastre du financement culturel en Fédération Wallonie-Bruxelles. Il est essentiel de comprendre quels sont les critères qui régissent l’octroi des subsides et évaluer leur impact réel.
Mais cela ne suffit pas. Trop de projets culturels et patrimoniaux peinent à mobiliser des financements alternatifs. La Belgique manque d’un cadre fiscal attractif pour encourager le mécénat privé. Le MR propose donc une réforme inspirée du modèle français : instaurer une loi sur le mécénat culturel, assortie d’incitants fiscaux pour les entreprises qui soutiennent la création.
Nous voulons également mettre en place un mécanisme de cofinancement public : pour chaque euro apporté par un mécène, les pouvoirs publics pourraient en ajouter deux. Un levier intelligent, qui valorise la capacité du secteur à se mobiliser, tout en renforçant l’investissement culturel global.
Au-delà du financement, la culture a besoin de visibilité. « Les artistes ont plus besoin qu’on assiste à leurs prestations qu’on ne les assiste avec des prestations. » Nous devons les voir, les entendre, les faire exister dans l’espace public. C’est le sens de la proposition du député Charles Gardier, qui vise à renforcer la place des artistes sur nos antennes. Le MR demande un doublement des émissions culturelles sur les chaînes publiques, et l’imposition d’un quota de 20 % de diffusion de productions belges francophones à toutes les heures et sur toutes les radios. Car la visibilité, c’est la condition de la reconnaissance.
Enfin, la liberté de création est non négociable. Elle est le cœur battant du travail artistique. La réforme du statut des artistes ne touchera pas aux deux piliers essentiels que sont la non-dégressivité des allocations et l’exemption de recherche hors secteur. Ce statut doit rester un cadre spécifique au service d’une vocation : celle de créer librement.
La culture mérite mieux que des slogans. Elle mérite des actes.