Skip to main content

Organisateur

MR
Téléphone
02 500 35 11
Email
event@mr.be

Lieu

Tour & Taxis
Avenue du Port, 86C, 1000 Bruxelles

Date

06 Avr 2024
Expiré!

Heure

18h00

Conférence sur le wokisme : « La révolution woke, menace pour notre vivre-ensemble est nos libertés ? »

Le combat pour l’émancipation est un idéal de la modernité. Comme tout idéal, il nécessite qu’on chemine vers lui mais cette progression s’apparente à celle d’une personne sur un chemin rocailleurs semé d’embûches. Depuis 250 ans, quantité de victoires (suffrage universel, égalisation des droits des hommes et des femmes, combat pour les droits civiques, droit pour l’avortement, loi transgenre, etc.) ont été remportées suite à de longs combats. Mais ce dernier est loin d’être terminé. Quantité de choses nous aliènent encore, à commencer par les algorithmes.

Ce combat ne sera probablement jamais terminé et exige, comme le prédisait Thomas Jefferson, « une vigilance éternelle ». L’universalisme – dans le domaine intellectuel et moral – correspond à l’idée que l’humanité est une, que la raison est une et que la justice est une. C’est la conviction que l’être humain a exactement la même dignité abstraction faite de ses enracinements communautaires dans une culture, une langue, une classe, une race ou un pays.

Depuis une trentaine d’années, ce combat a connu une orientation nouvelle suite à une impulsion théorique venue d’outre-Atlantique. Paradoxalement, ces théoriciens ambitionnent de déconstruire la structure de l’ordre établi – dont l’égalité en droit – afin d’assurer la reconnaissance des minorités, mais reconstruisent pour y parvenir des catégories binaires caricaturales et figent donc les gens dans des identités réductrices, inamovibles et essentialistes (le “racisé”, le privilégié, etc.).

La personne n’est plus considérée dans son individualité mais comme membre d’un groupe doté d’une identité collective. Plutôt que la considérer comme un individu libre titulaire de droits universels, on l’enferme dans une catégorie en lutte contre d’autres catégories et revendiquant des droits particuliers. On renonce ainsi aux idéaux universalistes des Lumières au risque de segmenter notre société de libertés en une multitude de petites communautés identitaires et revendicatrices.

N’est-ce pas se tromper de cible ? L’enfer est pavé de bonnes intentions. Comment imaginer de poursuive ce combat fondamental de l’émancipation respectant l’identité de chacun sans mettre en péril l’universalisme garant du vivre-ensemble ?

 

Pour alimenter cette rencontre/débat, nous avons invité les personnalités suivantes :

  • Rachel Khan, actrice, juriste, ancienne athlète de haut niveau et chroniqueuse française (RTL)
  • Samuel Fitoussi , essayiste français, auteur de « Woke Fiction »
  • Nicolas Vadot, caricaturiste et dessinateur de presse (Le Vif l’Express)
  • Nadia Geerts, essayiste et philosophe, auteur de “Woke ! La tyrannie victimaire”

Les conclusions seront assurées par Georges-Louis Bouchez, président du MR.