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Ce jeudi 13 novembre, le Parlement européen a adopté la proposition d’amender l’acte électoral européen afin d’introduire une disposition présentée comme l’équivalent d’un congé de maternité pour les élues de son assemblée. À l’heure actuelle, les députées européennes enceintes ou qui ont récemment accouché n’ont pas d’autres alternatives au vote obligatoire que l’absentéisme, avec toutes les conséquences potentiellement négatives que l’une et l’autre option impliquent. Dans certains cas, la pression politique peut inciter à une reprise du travail rapide alors que, sous cette législature, une seule voix peut parfois faire basculer le résultat. Le dispositif présenté prévoit d’autoriser le vote par procuration lors des sessions plénières pendant une période maximale de trois mois avant la date prévue de la naissance de leur enfant et pendant une période maximale de six mois après la naissance. Cette période maximale permet d’adapter le dispositif à chaque situation personnelle.

L’introduction d’une telle mesure est une revendication de longue date du Parlement européen. En tant que Vice-Présidente du Parlement européen et Vice-présidente du groupe de haut niveau sur l’égalité des genres et la diversité, Sophie Wilmès s’est employée à faire avancer le dossier, notamment en l’intégrant dans le Plan d’Action sur l’Égalité des Genres 2025-2030 de l’institution.

Sophie Wilmès : « Certes, ce dossier touche au fonctionnement interne du Parlement, moins tangible pour le grand public. Mais, au-delà de sa portée limitée, ce dossier est un symbole universel en faveur de l’égalité et, surtout, en faveur d’une meilleure conciliation entre la vie privée et la vie professionnelle, en particulier des femmes, que je défends avec conviction depuis des années. Plusieurs options étaient sur la table. Le remplacement provisoire par un suppléant se confrontait aux différentes réalités électorales dans les États membres. L’idée d’un vote à distance a aussi été envisagée pendant un moment, mais il aurait maintenu la charge mentale et organisationnelle pesant sur les femmes devenues mères récemment. Je suis donc satisfaite que la proposition avance la solution du vote par procuration, plus simple et plus efficace. Aujourd’hui, si cette modification se restreint à la maternité, c’est dans l’espoir de contourner les blocages existants autour d’une réforme plus large de la loi électorale européenne, coincée actuellement au Conseil. Toutes les conditions sont a priori remplies pour y obtenir facilement une majorité sur ce point pour une mise en œuvre rapide. Nous continuerons de pousser dans ce sens, dans tous les forums possibles. »