
« À Musson, petite commune du sud de la province de Luxembourg, une nouvelle génération d’élus s’affirme, notamment Nicolas Collignon. Là où, il y a encore quelques années, il n’existait plus aucune structure MR locale, quelques citoyens motivés ont choisi de relever le défi. Ensemble, ils ont recréé une section, lancé un site web pour informer les habitants et décroché deux sièges au conseil communal. Jeune élu, engagé et passionné, partons à la rencontre de Nicolas.”
1) Tu es jeune, c’est ta première expérience politique, et te voilà déjà conseiller communal à Musson. Peux-tu te présenter en quelques mots et nous dire ce qui t’a donné envie de t’engager ?
Travaillant au Forem à temps partiel, en tant qu’assistant administratif, j’accompagne les demandeurs d’emploi dans leurs démarches. En parallèle, je poursuis ma formation à l’école 42 au Luxembourg, une école d’informatique reconnue pour son approche de l’éducation innovante, et j’exerce mon mandat de conseiller communal depuis les dernières élections.
24 ans, et passionné depuis toujours par les nouvelles technologies, je suis convaincu qu’elles peuvent rapprocher les citoyens de la décision politique.
En 2024, Jean-Luc ROTHE, président de la locale de Musson, m’a proposé de rejoindre une liste ouverte, Horizon 2030. Sa proposition m’a immédiatement séduit : elle rejoignait mon envie de faire bouger les choses dans ma commune et de redonner une place à la jeunesse dans le débat public.
Mon engagement est né d’un simple constat : à Musson, et même ailleurs, les citoyens se sentent déconnectés de la politique locale.
La perspective d’une seule liste se profilait, ce qui aurait limité le débat démocratique et la diversité des points de vue. J’ai également été frappé par le manque de vision à long terme, en particulier sur les plans économique et numérique, ainsi que par l’absence d’outils de participation citoyenne.
Dans un contexte où la désinformation circule facilement, je veux montrer qu’il est possible de faire de la politique autrement.
2) En 2022, il n’y avait plus de section MR à Musson. Avec d’autres, vous vous attelez à mettre en place, pas à pas, une présence libérale sur la commune. Où en êtes-vous et quels sont les défis qu’il vous reste à relever ?
En deux ans, nous sommes passés d’une situation proche de zéro à une section dynamique et soudée.
Tout a commencé peu de temps avant les élections, où nous avons mis en place un programme électoral solide, avec une vision concrète, et effectué une campagne qui se différenciait de celle de la majorité actuelle.
Ce travail a porté ses fruits : nous avons obtenu trois sièges au conseil communal, dont deux MR, ce qui nous permet désormais de défendre une autre vision pour Musson, et de faire entendre une voix libérale.
Avec l’aide de tout le comité, nous avons créé une nouvelle identité, avec notamment un site internet moderne, des comptes actifs sur les réseaux sociaux, et une newsletter citoyenne pour informer les habitants des décisions du conseil communal et de nos interventions.
Mais le plus grand défi commence maintenant : comment pérenniser cette dynamique ?
Nous voulons continuer à impliquer de nouveaux citoyens, à encourager la participation locale et à développer des projets concrets.
3) Tu as développé un site Internet très actif pour informer les habitants et rendre compte des conseils communaux. Pourquoi cette démarche de transparence et de proximité te semble-t-elle importante ?
Parce que la confiance se construit sur la clarté.
Dès le départ, j’ai voulu que ce site soit bien plus qu’une simple vitrine politique : un outil d’information et de participation citoyenne.
Chaque habitant peut y retrouver les comptes rendus des conseils communaux, nos interventions, mais aussi des articles explicatifs pour mieux comprendre nos positions.
Cette démarche vise à rendre la politique locale accessible à tous, même à ceux qui ne participent pas activement à la vie communale.
À terme, je souhaite aller plus loin en intégrant de nouveaux modules interactifs, notamment pour encourager la participation citoyenne, renforcer la transparence budgétaire et permettre aux habitants de participer à la vie citoyenne.
Pour moi, être élu, c’est avant tout un service rendu à la communauté.
Informer, écouter et proposer, c’est la base d’un mandat crédible. Et à l’ère du numérique, nous avons les moyens de retisser le lien entre citoyens et élus.
4) En tant que jeune élu de l’opposition, quels sont les grands défis que tu identifies pour Musson ? Et sur quels dossiers souhaites-tu concentrer ton travail ?
Musson a un énorme potentiel, surtout grâce à sa situation géographique privilégiée proche de la France et du Luxembourg. Pourtant, la commune manque aujourd’hui d’une véritable vision d’avenir.
Je rejoins pleinement Benoît Piedboeuf, et les autres élus de la province, dans leur volonté de développer davantage les zones du sud-Luxembourg. Notre région mérite d’être un moteur d’innovation et d’opportunités, pas seulement un territoire dortoir.
Durant cette première année de mandat, trois grands défis se sont imposés à moi :
- Le développement économique local
- Encourager la transition numérique
- L’aménagement du territoire et la mobilité
Mon objectif est clair : moderniser Musson, la rendre plus efficace, plus connectée et plus participative.
Aujourd’hui, le collège dépend (et compte) majoritairement des aides régionales pour faire avancer ses projets. Nous devons au contraire redonner de la capacité d’action à la commune elle-même, en valorisant nos ressources et nos talents locaux.
À terme, je souhaite que le MR retrouve sa place dans l’exécutif communal, pour remettre l’action, la clarté et l’innovation au cœur de la gestion locale.



