Entreprises bloquées, zonings saturés. La Ministre wallonne de l’Énergie, Cécile Neven, présente ses solutions : un cadre destiné à flexibiliser et accélérer les raccordements au réseau électrique, en amont d’une réforme plus large.
Trop de projets se heurtent à un mur : l’accès à la puissance. Dans plusieurs zonings, il est quasiment impossible de s’implanter ou de s’étendre, faute de capacité disponible.
« L’électrification rapide des usages, combinée à l’essor des data centers, du stockage d’énergie et de la mobilité électrique, n’a pas été suffisamment anticipée», prévient Cécile Neven, Ministre wallonne de l’Energie. « Sans un renforcement du réseau, il n’y aura ni transition énergétique, ni redéploiement économique. Nous devons agir vite et avec méthode ».
Pour répondre à l’urgence, la Namuroise a présenté ses solutions courant de semaine.
Un nouveau décret va introduire des contrats flexibles sur le territoire. Objectif ? Libérer de la capacité et accélérer les raccordements au réseau électrique, en ce compris dans les zones saturées.
Deux Task Forces, réunissant l’ensemble des acteurs, appuient l’action et préparent une réforme structurelle. Elles suivent les projets bloqués, cherchent des solutions locales temporaires et doivent permettre d’adapter le cadre réglementaire notamment.
En parallèle, une réforme du cadre d’accès à la puissance est engagée pour garantir durablement l’accès à la puissance. Cela passera par la fin du principe du “premier arrivé, premier servi”. Ainsi, plusieurs pistes sont à l’étude, comme la priorisation et la segmentation des usages, la chasse aux projets fantômes ou encore la récupération de capacités inutilisées.
« Il est temps de changer de logiciel », conclut la Ministre. « Les porteurs de projet doivent disposer d’un cadre clair et prévisible en matière de raccordement » . Une action concrète et ambitieuse, fidèle à l’esprit du Mouvement Réformateur : une transition « ambitieuse et viable », sans dogmatisme, fondée sur la fiabilité du réseau et la sécurité d’approvisionnement. Ce que les Gouvernements miroirs renforcent, avec un portefeuille « Energie » en mains libérales, aussi bien en Wallonie qu’au Fédéral.