Ce conclave juste excède l’année 2026, c’est un travail de fond sur toute la législature. Il serait illusoire de croire que la Fédération peut continuer à vivre au-dessus de ses moyens. C’est pourquoi, le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’est fixé un cap clair : stabiliser la trajectoire budgétaire d’ici 2029, tout en préservant les missions essentielles de la Fédération.
La Fédération vit aujourd’hui à crédit. Elle dépense 15 milliards d’euros pour 13,5 milliards de recettes, et doit même emprunter pour payer une partie des salaires des enseignants. Si rien n’était fait, le déficit aurait dépassé 1,6 milliard d’euros en 2029. Grâce aux mesures adoptées, il sera stabilisé autour de 1,2 milliard.
Pour y parvenir, près de 500 millions d’économie structurelles nettes seront réalisées (700 millions d’économie et 200 millions de politiques nouvelles) pour l’ensemble des compétences de la FWB. L’objectif n’est pas de faire des économies à tout prix, mais de mieux gérer : moderniser les structures, simplifier les mécanismes de financement et renforcer l’essentiel, à savoir les apprentissages de base et la lutte contre la pénurie d’enseignants.
Sous l’impulsion de la ministre de l’Education Valérie Glatigny, les efforts portent d’abord sur la modernisation de la carrière enseignante et la lutte contre la pénurie. Les jeunes enseignants bénéficieront d’un contrat à durée indéterminée dès leur première année d’ici 2027, d’un allègement de charge pour se former et d’un mentorat renforcé. Les enseignants expérimentés, eux, verront leur charge réduite en fin de carrière pour accompagner leurs jeunes collègues. En contrepartie, le temps face classe des enseignants du secondaire supérieur sera augmenté de 20 à 22 périodes, comme c’est déjà le cas pour les enseignants du degré inférieur.
Les nouveaux diplômés (barème 401) seront revalorisés de 5 %, tout comme les directions et maîtres de stage dans le cadre de la RFIE (Réforme de la formation initiale des enseignants).
Le gouvernement a aussi choisi de consolider les apprentissages de base : lancement du test CLE (Calculer, Lire, Écrire) en début de 4e primaire avec le renforcement de l’accompagnement personnalisé pour remédier au plus vite aux difficultés des élèves (ce sont 220 ETP supplémentaires dédiés à l’accompagnement personnalisé).
Ces choix traduisent une philosophie claire : assurer la viabilité de notre système éducatif sans compromettre sa qualité.