Dans une interview accordée à Sudinfo, le Président du Mouvement Réformateur dénonce avec fermeté la montée de la violence politique en Belgique, ce qu’on n’avait plus vu un tel climat depuis longtemps. Pour Georges-Louis Bouchez, la faillite morale est patente dans certains discours de gauche qui justifient les agressions par le choix du lieu des rencontres politiques, sans condamner clairement les faits. Il pointe l’absence de différence substantielle entre la gauche traditionnelle et l’extrême gauche : “On assiste à une Belgique insoumise prête à tout pour entraver le débat démocratique.”
Le Président du MR critique également la mainmise militante de l’ULG. Les troubles actuels ne sont que le fruit d’une gauche excitée. Sur le plan de l’intégrité, il dénonce les tentatives de disqualification morale orchestrées contre des responsables politiques de droite : “Après l’attaque contre la probité et la famille, on veut monter des affaires avec rien.”
La presse a également un rôle à jouer là-dedans, elle doit rester professionnelle et indépendante. Dans l’immense majorité des cas, les journalistes effectuent bien leur travail, mais certains pratiquent le militantisme.
Concernant le projet politique, Georges-Louis Bouchez rappelle que gagner signifie mettre en œuvre des réformes, proposer des idées et convaincre à nouveau les électeurs.
Sur le volet économique et lors du conclave, il avertit : le plus grand danger réside dans la fermeture des marchés et la hausse des droits de douane. Le Président du MR insiste sur le retour aux missions fondamentales de l’État : sécurité, infrastructures, écoles et égalité des chances, tout en questionnant l’étendue du rôle public et la capacité à maintenir le niveau de vie actuel.
Enfin, il défend un discours de vérité sur la coopération internationale, estimant que les pays souverains doivent prendre leurs responsabilités. Il prône la rationalisation de la gouvernance : réduire le nombre d’élus, moderniser le secteur public grâce à l’IA, et responsabiliser chacun dans l’exercice de ses libertés, qu’il s’agisse de familles nombreuses ou de bénéficiaires sociaux. Pour lui, “le libéralisme, fondé sur la liberté, l’égalité des chances et la responsabilité, reste la seule philosophie politique qui a prouvé son efficacité dans le monde.”
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