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À Mons, la majorité PS détient le mayorat, mais l’opposition menée par la liste « Mons en Mieux! » (MR) est particulièrement tenace. Au sein de cette opposition, Opaline Meunier se distingue : conseillère communale depuis 2018, figure importante du MR local, et femme libérale de Mons la plus populaire depuis la fusion des communes, elle s’oppose fermement à certaines lignes de la majorité montoise tout en veillant à plus d’avancées en termes de transparence publique et de bonne gestion. Elle vient de recevoir une mission du Mouvement Réformateur : accompagner en Wallonie et à Bruxelles nos élus et nos sections locales de l’opposition.

 

  1. À Mons, l’opposition MR est aujourd’hui reconnue pour son ton tranché. Comment fais-tu le grand écart entre une opposition constructive et l’expression d’un désaccord ferme lorsqu’un projet te paraît injuste ou inefficace ?

L’opposition est fermement en désaccord avec de nombreux projets à Mons, c’est vrai, et j’en suis souvent le porte-voix parce que ces projets consistent essentiellement à dépenser de l’argent que la Ville n’a pas. C’est facile de faire rêver les citoyens avec des loupiottes de Noël et de maintenir à flot artificiellement le Centre-Ville à grands renforts d’argent public. C’est beaucoup plus compliqué de créer un écosystème qui tire tout le monde vers le haut. On essaie déjà de pointer du doigt les dépenses inutiles ou peu prioritaires. Encourager la meilleure santé financière c’est déjà être une opposition constructive tous les jours. Ce qu’on veut construire avec Mons en Mieux, c’est une Ville plus agréable pour les jeunes couples, les familles, les petites Montoises et Montois de demain, pas le plaisir court-termiste  « après moi les mouches » qui est la politique actuelle.

Si je fais de la politique, c’est pour que demain soit meilleur qu’aujourd’hui. Sans opposition à Mons, personne ne mènerait ce débat : à l’heure actuelle, à politiques communales égales, mon fils ne vivra pas dans une Ville de Mons plus agréable, plus sécurisante ni plus propre que moi. Il ne bénéficiera pas de meilleures écoles communales, ni de meilleures infrastructures. C’est pour tout cela que nous avons besoin d’incarner une rupture avec les réflexes du PS Montois. Encourager une meilleure gestion aujourd’hui, ce n’est pas de l’austérité. C’est aimer ses enfants.

 

  1. En tant que conseillère communale montoise, tu sièges aux côtés du président du MR, Georges-Louis Bouchez. Comment cette proximité influence-t-elle tes actions au conseil communal ?

Disons que j’ai été à bonne école (rires). J’ai rejoint le conseil communal à 25 ans à ses côtés comme seconde sur la liste et en termes de résultats électoraux. Il m’a donc confié rapidement des responsabilités au sein de notre groupe et j’ai dû me hisser à son rythme, qui, je pense que tout le pays le sait maintenant, peut être vraiment soutenu.

Concrètement, Il a des réflexes sur « où » et « quoi » vérifier. Le fait qu’il ait été échevin fait aussi qu’il a une compréhension de l’intérieur du fonctionnement de la Ville et nous a appris a identifier où le bât blesse dans la construction d’un projet. Ca va de la concertation avec les citoyens, jusqu’à l’attribution des marchés publics… Quand on le côtoie, il faut bûcher. On apprend à ne pas répondre trop souvent « je n’en sais rien », il faut bosser, il faut apprendre, savoir, et ne pas avoir peur de se faire entendre. Le côtoyer, c’est apprendre et aller vite. Et je pense que c’est le cas pour tous nos élus, on a progressé dix fois plus vite grâce à sa présence dans notre groupe.

Globalement, quand on a un capitaine qui connait son cap, c’est plus facile d’apprendre à naviguer.

 

  1. Si tu pouvais esquisser la ville de Mons idéale à l’horizon 2030, quels mots clés te viendraient en tête ? Et comment mesureras-tu ton impact durant ce mandat ?

Avant tout, mon premier mot clé serait le cadre de vie. Mons est une ville magnifique, qui a un potentiel de city-trip du dimanche en famille. Mais pour l’instant, il ne faut pas se voiler la face, on a un sérieux problème de propreté et de population marginale en difficulté, qui crée de trop nombreux incidents, souvent graves, dans le centre-ville. Alors Mons idéale en 2030, avant tout, ce serait une Mons propre et safe. C’est aussi plus d’attention aux villages du « Grand Mons », trop souvent parents pauvres du Collège. Deuxième élément c’est une Mons éduquée : on doit investir plus dans nos écoles et les rendre plus attractives. La grande majorité de nos écoles perdent des élèves au profit d’autres réseaux. Cela m’inquiète beaucoup. L’école du village, c’est crucial qu’elle soit synonyme de convivialité, de lien, de cohésion sociale, mais de qualité et d’attractivité. Alors mon impact serait de voir nos chiffres remonter. Que les parents fassent plus souvent le choix raisonné et d’adhésion à nos écoles. L’enseignement supérieur à Mons est aussi un levier et une chance. Nos jeunes diplômés doivent avoir envie de rester à Mons, avoir envie d’y fonder leur famille. Cela n’arrivera pas sans un cadre de vie agréable, vert, où l’on vit en sécurité avec de bonnes écoles pour tous les âges.

Mon impact pendant le mandat, ce seront les citoyens qui le mesureront, comme toujours. Je leur fais confiance pour identifier les élus qui bossent pour leur Ville et ceux qui leur vendent du rêve.

 

  1. Tu as été désignée comme Commissaire-Déléguée du gouvernement auprès des Hautes-Ecoles et des Ecoles supérieures des Arts par le Mouvement Réformateur. Concrètement, c’est quoi ?

Avant tout, je le vois comme un métier au service de la bonne gestion de l’État.

C’est exercer un contrôle du bon fonctionnement des Hautes Ecoles et des Ecoles Supérieures des Arts comme en étant en quelque sorte une représentante du pouvoir réglementaire et subsidiant. Concrètement, c’est contrôler la santé financière des institutions, les marchés publics, assister aux organes de gestion et vérifier que les décisions y sont prises conformément au cadre légal, ou encore recevoir certains recours des étudiants. C’est une fonction essentielle, qui me tient beaucoup à cœur, car un enseignement supérieur bien géré, c’est un enseignement qui rayonne et qui attribue au mieux chaque euro disponible pour notre jeunesse et nos cerveaux de demain.

 

  1. Le Mouvement Réformateur vient de te confier une mission auprès de nos sections locales, comme une « Madame Opposition » auprès de nos locales et de nos élus. En quoi cela consistera ?

La nouvelle équipe de la Fédération des Mandataires locaux vient d’être renouvelée derrière Anne Laffut et Audrey Henry, deux femmes inspirantes qui connaissent très bien l’ancrage local. Je viens en renfort via la coordination d’une action pour soutenir spécifiquement les élus de l’opposition, que ça soit individuellement des élus du MR ou d’une section locale. Je fais offre de service auprès de quiconque en a besoin depuis les bancs de l’opposition. Certains viennent d’être élus, ont repris une suppléance depuis peu, ou sont moins à l’aise avec la position de l’opposition, ou une myriade de besoins différents. Pour tout ça, je viendrai directement à leur rencontre dans leur commune, que ça soit pour un accompagnement, une formation, je suis dispo de Mouscron à Tintigny, et de Jette à Couvin. Je suis disponible pour créer avec l’équipe des pouvoirs locaux une réponse aux besoin de toutes et tous. (Contact : meunieropaline@gmail.com et 0479.12.97.05)