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Une proposition pour faire se rencontrer l’art et la santé, pour épauler le suivi thérapeutique de patients dans l’idée de remobiliser des personnes qui peuvent avoir besoin de cet appui pour relever la tête et donner encore plus de visibilité à nos artistes. La culture est essentielle et peut indéniablement apporter un plus au bien-être humain.

Le député Charles Gardier a lancé à Spa la mise en place de “certificats culturels” via une motion votée à l’unanimité. Une proposition qu’il souhaite voir faire des émules dans d’autres communes “Il s’agit bien d’un partenariat qui a aussi comme objectif thérapeutique de remobiliser les patients mais aussi de permettre leur réintégration dans leur vie sociale et professionnelle. Cette « prescription » culturelle est à entendre dans le sens où il s’agit d’une initiative d’un professionnel de la santé envers un patient, d’une possibilité donnée de manière supplémentaire pour aider les patients à s’en sortir mais celle n’a et n’aura aucun lien avec une prescription classique qui elle pourrait donner lieu à un remboursement par une mutuelle” explique-t-il

“Pour moi, la culture est essentielle et peut indéniablement apporter un plus au bien-être humain”

La santé et la culture ne s’opposent en rien et peuvent même être complémentaires. Différentes études démontrent d’ailleurs l’intérêt croissant de s’aérer, d’ouvrir son esprit critique, de découvrir, de créer, etc…

L’University College de Londres, par exemple, a mené une étude sur un échantillon de 6000 personnes durant 12 ans. Il a été montré que le taux de mortalité était significativement plus faible chez celles et ceux qui fréquentaient régulièrement les musées” poursuit-il.

Cela est à mettre en relation avec les chiffres publiés par l’Institut national d’assurance maladie-invalidité (Inami), les invalidités de longue durée (plus d’un an) liées à des troubles mentaux ont continué à progresser en 2023, notamment pour cause de dépression ou de burn-out, avec une hausse de 9,37% par rapport à 2022.

Le nombre de cas de dépression et de burn-out entraînant une incapacité de travail de plus d’un an a augmenté de 44% entre 2018 et 2023.

De plus, la santé mentale des jeunes fait partie des préoccupations citoyennes depuis la crise du Covid. Plus de 63% des 16-24 ans ont ressenti une altération négative de leur santé mentale durant la pandémie.

C’est dans ce cadre plus large qu’un partenariat entre les lieux culturels et les spécialistes de la santé doit permettre d’apporter un bien-être non négligeable aux personnes atteintes d’un problème de santé mentale, d’apporter une visibilité supplémentaire aux œuvres des artistes mais également de mieux faire connaitre les lieux culturels sur notre territoire en proposant des places qui n’auraient en état de cause pas trouvé preneur car elles seront proposées sur base volontaire par les opérateurs culturels. Cela ne met donc pas en difficulté la santé financière des institutions culturelles et de nos artistes” conclut Charles Gardier.