Skip to main content

Bruxelles, capitale de la Belgique et cœur de l’Europe, est une ville aux multiples facettes, alliant une riche histoire à une diversité culturelle exceptionnelle. Le CPAS de la Ville de Bruxelles, le plus grand du pays, joue un rôle essentiel en matière d’action sociale, gérant notamment cinq hôpitaux, plus de 2 500 logements, 20 entreprises d’économie sociale, 200 commerces, avec un budget annuel de 500 millions d’euros. Depuis quelques mois, David Weytsman, a pris la présidence de cette institution, succédant à une longue tradition socialiste.

Tu es maintenant à la tête du CPAS de Bruxelles, une institution au cœur de la solidarité et qui aura un rôle central dans les prochaines années avec la limitation du chômage à deux ans qui est actée dans l’accord de gouvernement fédéral. Peux-tu nous parler de ton parcours personnel et des motivations qui t’ont conduit à t’engager en politique, jusqu’à devenir président du CPAS de la Ville de Bruxelles ?

L’intérêt politique remonte à très tôt. Dès mon plus jeune âge, je suivais l’actualité, en particulier celle liée à la politique. J’ai toujours ressenti le besoin d’agir concrètement pour les citoyens. En m’installant à Bruxelles, cette volonté s’est intensifiée. Je suis convaincu que notre capitale mérite une gestion rigoureuse, axée sur l’efficacité, la sécurité et la propreté. Constatant une mauvaise gestion persistante, j’ai décidé de m’engager activement pour y remédier.

J’ai été président des Jeunes MR de la Région de Bruxelles-Capitale de 2010 à 2014. Ensuite, j’ai été élu conseiller communal et conseiller de police à la Ville de Bruxelles en 2012. Je suis devenu échevin en 2017, puis député.

A la suite des excellents résultats de la liste MR+ aux dernières communales, nous avons doublé notre nombre d’élus, négocié et obtenu  3 échevinats et la présidence du CPAS. Je suis le chef de file au Collège de la Ville et le Président du CPAS. Une double casquette passionnante !

Le CPAS de Bruxelles était traditionnellement présidé par des socialistes. Comment as-tu abordé cette transition en tant que libéral, et quelles sont les principales orientations que tu souhaites impulser à cette institution ?

Ca a été une surprise pour de nombreuses personnes !  Sauf pour celles qui avaient lu notre programme électoral et me connaisse.

Nous l’avions annoncé en campagne, l’émancipation, la formation, l’emploi, l’accès à la propriété sont au cœur de nos priorités. Et c’est ce que nous sommes en train de mettre en place ! Par exemple, nous souhaitons augmenter l’accompagnement vers l’emploi et proposer davantage de contrats d’insertion professionnelles qui étaient, jusqu’à présent uniquement activés pour du travail associatif ou culturel. Or, il est non seulement possible d’y avoir recours dans le privé mais c’est aussi une exigence vu le nombre de métiers en pénurie et les difficultés qu’ont aujourd’hui les employeurs pour recruter. Je rencontre des chefs d’entreprise qui sont très intéressés. Et nous allons ramener sur le marché du travail des personnes qui en sont coupées depuis bien trop longtemps.

Bruxelles fait face à une hausse du nombre de personnes en situation de précarité et sans domicile fixe. Quels leviers comptes-tu actionner pour améliorer l’offre de logements sociaux et assurer un équilibre entre mixité sociale et développement urbain ?

La précarité à Bruxelles a atteint des niveaux alarmants ces dernières années. Plus de 10 000 personnes sont sans-abri dans la région, et de nombreux citoyens vivent dans des conditions de logement indignes. Dans notre commune, un enfant sur deux naît dans une famille vivant sous le seuil de pauvreté. Cette situation est inacceptable et nécessite des réponses concrètes.

Dans l’accord de majorité, nous avons inscrit une mesure essentielle issue de nos convictions libérales : l’acquisitif social. Ce dispositif vise à permettre aux Bruxellois, y compris ceux à revenus modestes, de devenir propriétaires de leur logement. L’objectif est clair : transformer les loyers en investissements durables, offrant ainsi une véritable autonomie aux familles et leur permettant de prendre leur destin en main. Nous croyons fermement que chaque Bruxellois doit avoir la possibilité de devenir propriétaire, renforçant ainsi la responsabilité individuelle et l’autonomie, piliers essentiels d’une société prospère.

L’intégration et l’accès à l’emploi sont des étapes essentielles pour sortir de la précarité et c’est l’essence même du CPAS et il est essentiel de lutter contre la fraude sociale sans pénaliser les personnes réellement dans le besoin. Comment abordes-tu cet équilibre et quelles actions concrètes veux-tu mener dans ce domaine ?

Nous sommes très ambitieux pour les prochaines années dans un contexte budgétaire tendu, rappelons-le. Très concrètement, nous sommes en train de travailler pour mettre en place la structure qui permettra d’absorber la réforme du chômage initiée par le gouvernement fédéral. L’objectif est de remettre le plus grand nombre de Bruxellois à l’emploi ! Un autre chantier, c’est la fraude sociale, en effet. J’ai demandé aux équipes de travailler à un contrôle plus stricte. On se rend compte, par exemple, que les certificats médicaux bidons, ou de complaisance, sont trop nombreux. C’est un combat que nous mènerons les prochaines semaines. L’argent du CPAS doit servir en priorité à ceux qui en ont besoin !

Vous êtes aux commandes depuis exactement 100 jours comme chef de file libéral à la ville de Bruxelles. Quel premier bilan pouvez-vous tirer ?

Dès notre prise de fonction, nous avons entrepris une révision complète du plan de mobilité. Fini les blocs de béton posés sans concertation, les sens interdits incohérents et les filtres bloquant. Notre objectif est clair : rendre nos rues plus fluides et accessibles pour tous.

Parallèlement, nous nous attelons à recentrer la Ville sur ses missions essentielles, en luttant, avec Florence Frelix, contre les dépenses inutiles héritées de la précédente législature. La propreté publique, la sécurité et la rigueur budgétaire sont au cœur de notre action, conformément à nos engagements de campagne.

Nous avons également relancé un véritable dialogue avec les habitants à travers nos forums citoyens De plus, notre nouvelle Échevine des Seniors, Clémentine Buggenhout, se dévoue pleinement pour améliorer le quotidien de nos aînés ! Et Frederik Ceulemans, comme Echevin et Architecte, définit de nouveaux plans d’investissements pour rendre nos quartiers plus beaux.

Tu es profondément bruxellois et profondément attaché à notre capitale. Pour quelqu’un souhaitant découvrir Bruxelles, quels lieux culturels ou événements recommanderais-tu ? Y a-t-il des initiatives que tu soutiens pour promouvoir le patrimoine local et attirer davantage de visiteurs ?

Oui, attaché à Bruxelles est le mot exact. Je suis passionné par l’histoire de notre Ville/Région. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’organise plusieurs visites guidées tout au cours de l’année. Et depuis 15 ans.  Dernièrement, il y a eu près de 150 personnes qui sont venues découvrir le CPAS et son musée. N’hésitez pas à vous inscrire à ma newsletter via david.weytsman@brucity.be

Pour ce qui est des lieux culturels, Bruxelles regorge de lieux magiques. Mon conseil quand des amis ou de la famille vient me dire bonjour ici est toujours le même : « Levez les yeux, et admirez, les bâtiments sont magnifiques. ». Le centre de Bruxelles est un musée à ciel ouvert. A titre personnel, j’adore le Pavillon chinois et la tour japonaise. Ils sont en rénovation, notamment grâce à l’action de Mathieu Michel.