Skip to main content

À l’occasion du congrès du 1er mai, le Mouvement Réformateur a consacré un panel spécifique à l’enseignement, en donnant la parole aux véritables acteurs de terrain : élèves, étudiants et enseignants. Face à eux, la députée de la Fédération Wallonie-Bruxelles Stéphanie Cortisse a présenté les réponses concrètes et ambitieuses portées par le MR pour améliorer notre école, en réformant avec sérieux, sans dogmatisme.

Sur la question de l’enseignement spécialisé, la députée a rappelé qu’il n’est pas question de le supprimer. Ce qui est en jeu, c’est de garantir que chaque élève soit à la bonne place. Trop d’enfants sont aujourd’hui orientés vers le spécialisé pour de mauvaises raisons, notamment socio-économiques. Le MR entend donc réformer le processus d’orientation pour le rendre plus juste et plus rigoureux.

En parallèle, il s’agit de mieux accompagner les enseignants de l’ordinaire face à la complexité croissante des classes, de rendre les pôles territoriaux plus efficaces, de développer des classes inclusives pour les enfants autistes, et d’améliorer les transports scolaires pour réduire la longueur des trajets.

Sur l’apprentissage des langues, la Fédération Wallonie-Bruxelles accuse un retard structurel. Le MR agit : désormais, la première langue moderne est enseignée dès la 3e primaire, et les langues nationales (néerlandais ou allemand) seront progressivement généralisées à partir de 2027 comme premières langues. La deuxième langue moderne, comme l’anglais, sera avancée dès la 2e secondaire. Le Gouvernement travaille également à résoudre la pénurie d’enseignants de langues en valorisant les secondes carrières et en encourageant les échanges entre Communautés. Le MR souhaite aussi développer davantage l’enseignement en immersion dès le maternel.

Concernant le tronc commun, le MR assume une position critique. Cette réforme, décidée sans consensus clair, suscite de nombreuses inquiétudes sur le terrain. C’est pourquoi la Ministre Glatigny a décidé de mettre les travaux sur pause, dans l’attente d’une évaluation complète. Une mise au vert avec les acteurs de l’enseignement est prévue à la mi-mai pour réexaminer cette réforme à la lumière des impacts réels sur le décrochage scolaire, les conditions d’organisation des écoles et l’avenir des enseignants. Le MR plaide pour une troisième secondaire plus orientante et un accompagnement renforcé des élèves en grande difficulté.

Le métier d’enseignant doit également être revalorisé. Aujourd’hui, la nomination n’attire plus et de nombreux jeunes enseignants vivent dans la précarité. Le MR propose la mise en place de CDI dès l’entrée dans le métier, pour plus de stabilité. Mais la revalorisation passe aussi par le respect. La députée a annoncé le lancement d’un baromètre du respect des enseignants et un contrat social impliquant les parents, les élèves et les directions. Trop souvent, des discours négatifs ou anxiogènes, parfois propagés par certains syndicats, nuisent à l’image de l’école. Le MR choisit au contraire d’adopter un discours constructif et valorisant pour l’enseignement.

Enfin, le MR veut reconnecter les décisions politiques avec le terrain. Des panels d’enseignants sont déjà consultés régulièrement. Une commission consultative des directions a été créée. Et lors de la mise au vert à venir, une centaine de personnes, issues à la fois des institutions et du terrain, seront réunies pour bâtir ensemble l’école de demain. Le Mouvement Réformateur reste attentif aux propositions concrètes venues du terrain, comme l’idée d’organiser de grandes Assises de l’enseignement grâce aux outils numériques.

Dernière mesure importante : le lancement en 2026 du test CLÉ (Calculer, Lire, Écrire) pour tous les élèves en début de 4e primaire. Ce test diagnostique, non certificatif, permettra de détecter rapidement les difficultés et de proposer des remédiations ciblées. Ce renforcement des apprentissages de base s’inscrit dans une volonté de rompre avec le nivellement par le bas et de rehausser l’exigence à l’école.

À travers ce panel, le MR a réaffirmé son cap : écouter le terrain, prendre ses responsabilités, et mener des réformes utiles pour améliorer la qualité de l’enseignement, avec un seul objectif en tête : donner à chaque élève les clés de sa réussite.