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L’émission « QR le débat » sur la Une recevait ce mercredi 12 octobre l’ensemble des présidents de partis francophones. L’émission a permis de démontrer que le MR était la seule force politique en mesure de contrer les mesures de gauche, systématiquement basées sur la taxation des personnes qui travaillent.

Durant l’émission, Georges-Louis Bouchez n’a d’ailleurs pas caché pas son agacement face aux simplismes de certaines idées portées par les partis de gauche, et en particulier face au populisme du PTB. « Si vos solutions sont aussi faciles à mettre en œuvre que ce vous affirmez, je me demande pourquoi le gouvernement ne le fait pas » , s’est-il exclamé en interpellant Raoul Hedebouw.

Le plafonnement des prix de l’énergie

Georges-Louis Bouchez juge irréaliste les propositions de blocage des prix ou de tarif social généralisé. « Cela coûterait 4 à 6 milliards d’euros par mois. Rien que le tarif social actuellement en vigueur va nous coûter 600 millions cet hiver », signale Georges-Louis Bouchez. « Le gouvernement fait le maximum en termes d’aides aux ménages et aux entreprises avec les moyens dont il dispose ».

D’autres présidents de parti mettent en avant l’exemple français, où les prix ont été plafonnés. « Ce que fait la France, c’est s’endetter à plus de 25 milliards d’euros pour financer cette mesure, en logeant cela dans la dette d’EDF », souligne le président du MR.  « Les Français payeront en fait la facture quand il faudra recapitaliser EDF. Les solutions les plus simples ne sont pas toujours les meilleures ».

Nationaliser la production d’énergie ?

L’idée est évoquée par des partis de gauche. « Si demain on nationalise l’énergie, aura-t-on du gaz et du pétrole en Belgique », se demande Georges-Louis Bouchez, qui rappelle que 85% de nos ressources énergétiques viennent de l’étranger. « On peut nationaliser ce qu’on veut. Au lieu qu’Engie négocie avec Gazprom, ça sera le gouvernement. Je doute que ça soit plus efficace ».

Le MR propose d’autres solutions : électrifier nos processus et produire de l’énergie avec du nucléaire. « Le président français Charles De Gaulle a été le premier à lancer le programme de nucléaire civil en Europe », explique le président du MR. « Il avait compris que pour diriger un pays il fallait une maîtrise de son énergie. Ce que nous devons faire, c’est prolonger 5 réacteurs et en construire de nouveaux. Dans ce cas, on peut avoir une participation de l’Etat, avec des investisseurs privés ».

Quelles entreprises faut-il soutenir ?

Un téléspectateur regrette que les aides aux entreprises ne soient pas davantage ciblées. « Les conséquences de la crise sont très variable d’un secteur à l’autre », analyse Georges-Louis Bouchez. « Une structure comme Luminus a par exemple de grandes difficultés financières car elle achète l’énergie à des coûts très élevés et la revend à des prix plus bas. On a des secteurs fortement impactés par le coût de l’énergie mais aussi par le coût du travail ». Le gouvernement fédéral a donc décidé de défiscaliser l’index, ce qui permet de réduire le coût des entreprises d’un milliard d’euros. Cela permet de préserver l’emploi. Par ailleurs, les aides régionales comme celles mises en place en Wallonie sont davantage ciblées en fonction des secteurs et de la taille de l’entreprise. « On aide l’ensemble des individus et des entreprises car on veut éviter la récession et des pertes d’emploi », conclut Georges-Louis Bouchez dans ce dossier.

Faut-il davantage indexer certains salaires que d’autres ?

« L’idée semble formidable, et puis on va commencer à parler des chiffres. A partir de quel montant gagne-t-on un gros salaire », se demande Georges-Louis Bouchez, qui met également en évidence que si l’indexation des bas salaires est plus élevée, cela fera peser de lourdes charges sur les secteurs à haute intensité de main d’œuvre.

Le président du MR propose plutôt de diminuer la fiscalité sur le travail. « Aujourd’hui, on paie 50% d’impôts dès qu’on gagne plus de 41 000 euros. Et la Belgique est dans les trois pays européens qui taxent le plus le capital », déplore-t-il. Le MR souhaite augmenter la quotité exemptée d’impôt de 9 à 12 000 euros. « C’est le niveau du Revenu d’Intégration Sociale. En Belgique, un travailleur paie de l’impôt avant de toucher l’équivalent du RIS. Il faut diminuer l’impôt sur l’ensemble des salaires, mais aussi diminuer les dépenses de l’Etat ».

Augmenter notre taux d’emploi

Atteindre un taux d’emploi 80% ferait rentrer 40 milliards d’euros en plus dans les caisses de l’Etat. Cela permettrait de baisser les charges des travailleurs comme des entreprises. « Il y a des centaines de métiers en pénurie en Wallonie », rappelle Georges-Louis Bouchez. « On cherche des chauffeurs de bus : si on a envie de travailler, c’est un métier auquel on peut accéder. Pareil pour le transport routier intra-belge, l’horeca ou la construction ».

Georges-Louis Bouchez propose de travailler à la fois sur l’incitation et sanction. « Nous proposons de plafonner le niveau d’aides sociales pour éviter les injustices (certains allocataires sociaux n’ont aucun intérêt à travailler vu qu’ils cumulent de nombreuses aides qu’ils perdraient en travaillant : le tarif social, un logement social, la gratuité des crèches, des transports en commun), de limiter les allocations de chômage à deux ans, parce que le rôle du FOREM c’est d’aider les personnes qui cherchent vraiment un emploi, et pas celles qui devraient être soutenues par les CPAS, et enfin de baisser la fiscalité sur le travail pour le rendre le travail plus attractif », conclut-il.

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