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Chaque citoyen a le droit de savoir comment est utilisé l’argent public. Trop souvent, le budget régional est perçu comme un ensemble abstrait de milliards. Pourtant, ramené à une échelle compréhensible, celle de 1.000 euros de dépenses publiques, il devient un outil précieux pour comprendre les priorités politiques actuelles… et les choix qu’il faudra assumer pour garantir un avenir budgétaire sain à la Wallonie.

En 2025, la Région wallonne dépensera un peu plus de 22 milliards d’euros. Si l’on ramène cette somme à une base de 1.000 euros, on obtient une photographie concrète de notre politique régionale actuelle : aides sociales, santé, formation, mobilité, énergie, économie, fonction publique… tout y est. C’est un reflet fidèle des choix passés, mais aussi un point de départ pour regarder vers l’avenir.

Car cet avenir, nous ne pouvons plus l’aborder avec insouciance. Pour retrouver un équilibre budgétaire d’ici 2029, un objectif fixé au niveau européen via les normes SEC, la Wallonie devra faire un effort de redressement. Concrètement, cela signifie qu’il faudra réduire les dépenses d’environ 1,6 milliard d’euros sur quatre ans, soit une diminution équivalente à 73,31 euros sur chaque tranche de 1.000 euros dépensés. Ce chiffre n’est pas une coupe aveugle, c’est le résultat d’un calcul rationnel : passer de 22 milliards d’euros de dépenses prévues en 2025 à 20,4 milliards en 2029, selon les projections du budget ajusté.

Face à cette réalité, le groupe MR au Parlement de Wallonie défend une approche responsable. Réduire les dépenses, oui, mais pas à l’aveugle. Nous voulons une Wallonie qui dépense moins, mais qui dépense mieux. Il ne s’agit pas de renoncer à la solidarité, mais de la recentrer sur les priorités réelles, là où elle est la plus nécessaire. Il est temps de tourner la page d’une gestion trop laxiste, où trop de politiques ont été financées sans évaluation sérieuse de leur efficacité ni de leur impact.

Ce visuel des 1.000 euros montre que des économies sont possibles sans renoncer à l’essentiel. La solidarité est maintenue, mais elle ne peut plus être synonyme de saupoudrage. Nous devons sortir de la logique d’accumulation de dépenses pour cibler les politiques réellement utiles à l’émancipation, à l’activité économique et à la cohésion sociale.

Notre majorité a fait le choix d’assumer la vérité budgétaire. Nous ne voulons pas repousser les problèmes. Nous voulons remettre la Wallonie sur les rails d’une gestion rigoureuse, tournée vers l’avenir. Cela suppose de faire des choix clairs, de fixer des priorités, et de mettre fin au gaspillage.

Moins, mais mieux : telle est la philosophie que défend le MR. Moins de dépenses inefficaces, mieux ciblées. Moins d’idéologie, plus d’évaluation. Moins de promesses irréalistes, plus de résultats concrets. Cela ne signifie pas moins de justice sociale, au contraire : cela signifie une justice sociale crédible, durable et financée avec rigueur.

Nous défendons une nouvelle culture de gestion publique : une Wallonie responsable, ambitieuse et lucide. Une Wallonie qui se donne les moyens de ses priorités. Une Wallonie qui tourne le dos au clientélisme et au laxisme, pour préparer l’avenir sans hypothéquer celui des générations futures.