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Pacte pour un enseignement d’excellence : des interrogations et des doutes communs

Le Groupe MR a toujours été très clair. Tout en faisant preuve de respect face aux heures consacrées par les membres du groupe central à l’écriture du Pacte pour un enseignement d’excellence, il ne se sentait lié en rien tant que le gouvernement PS-cdH n’annonçait pas concrètement ses intentions.

« Nous avons toujours pensé que le Pacte contenait de nombreuses mesures nécessaires pour améliorer notre enseignement francophone. Mais dès le départ nous avons émis de sérieux doutes quant à sa mise en œuvre. En effet, quid de la réforme initiale des enseignants que le Ministre Marcourt laisse en jachère depuis deux législatures ? Quid d’une priorisation claire des mesures, d’un phasage quant à la mise en œuvre, d’un plan financier réaliste ?” se demande Françoise Bertieaux.

“Autant de questions auxquelles la Ministre de l’Éducation Marie-Martine Schyns n’a jamais prétendu répondre. Aujourd’hui, nous entendons les pouvoirs organisateurs, les enseignants, la base syndicale, les associations de parents émettre exactement les mêmes doutes et, notamment, sur l’opportunité d’allonger le tronc commun dans le secondaire ; ce dont nous ne voulons pas de crainte de voir une fois de plus l’enseignement qualifiant dévalorisé et de voir augmenter le nombre d’élèves en décrochage scolaire”, rappelle Françoise Bertieaux, Cheffe de Groupe MR au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Une Ministre silencieuse, mais dépensière.

Si nous n’avons à ce jour aucune information quant au phasage ou au budget qui sera consacré à la mise en œuvre du Pacte, la Ministre a tout de même engagé 200.000 euros pour une large campagne de communication, mais pour expliquer quoi ? Le gouvernement n’a encore pris aucune décision.

Le gouvernement a par contre décidé de dégager un certain budget pour créer une cellule opérationnelle. Elle sera chargée de mettre en oeuvre le Pacte et y engager du personnel. Quelle somme et combien de personnes ? L’arrêté ne le dit pas et le MR compte bien interroger la Ministre lors de la prochaine Commission.

« La seule certitude est donc que l’on va payer des gens – en plus et plus chers que l’administration -, pour appliquer des décisions qui n’existent pas ! Je suis également assez surprise de l’étonnement des chefs des syndicats face au « non, mais » de leurs bases. Ne les ont-ils vraiment jamais consultées depuis le début des travaux du groupe central ? Ont-ils vraiment attendu l’avis n°3 pour tâter la tendance ? Sont-ils vraiment allés négocier sans mandat ? Je le crains en les voyant aujourd’hui ainsi débordés… », se demande encore Françoise Bertieaux.