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Depuis quelques jours, les terrains synthétiques sur lesquels de nombreux jeunes de notre pays pratiquent un sport suscitent à nouveau l’inquiétude. Ces terrains sont fabriqués à partir de granules de caoutchouc recyclés. Et bien qu’aucune étude scientifique ne le démontre, certains redoutent que ces granules puissent être être cancérigènes.

Pas de risque pour la santé

A ce jour, les études réalisées par des organismes reconnus et officiels, telle que celle de l’Agence Européenne des Produits Chimiques (ECHA), sont pourtant rassurantes. L’ECHA conclut ainsi dans ses derniers travaux parus en 2017 que « l’exposition aux granules de caoutchouc recyclé est tout au plus très peu préoccupante ». Elle ne trouve aucune raison de déconseiller la pratique de sports sur de tels terrains. Le gouvernement fédéral est sur la même ligne, ainsi que de nombreux toxicologues belges.

En effet, d’après les analyses, les doses de produits contaminants sont infimes et ont donc des effets nuls pour la santé, même en cas d’absorption par voie orale. Les granules ne peuvent pas être inhalés et les contacts avec la peau sont très limités.

Pas minimiser le problème

La ministre des Infrastructures Sportives Valérie De Bue se montre cependant à l’écoute. A son initiative, les normes pour les terrains subsidiés sont d’ailleurs désormais plus strictes, afin de suivre les recommandations de l’Agence Européenne des Produits Chimiques.

La ministre vient aussi d’annoncer un renforcement des contrôles. La Région Wallonne a mis en place un incitant financier pour la prise en charge de ces contrôles.  Les gestionnaires wallons (clubs ou pouvoirs locaux) d’une telle infrastructure peuvent obtenir une subvention de 50% du coût de l’analyse. En cas de résultats contraires au nouveau cadre normatif, l’infrastructure bénéficiera d’un soutien financier.

Rendre les normes plus strictes ?

Parallèlement au nouveau cadre normatif et aux contrôles, la ministre va mettre à disposition un guide de recommandations. Celui-ci s’adressera à l’ensemble des gestionnaires et utilisateurs de tels terrains. Il reprendra l’ensemble des normes à respecter et les mesures d’hygiène à prendre après avoir joué sur un terrain synthétique. La volonté est que ce dernier soit accessible à un public large et pas seulement aux bénéficiaires des subventions wallonnes.

Enfin, les Pays-Bas ont introduit un dossier auprès de la Commission européenne visant à rendre les normes plus strictes. La Ministre De Bue estime dès lors qu’il serait intéressant de mettre sur pied un groupe de travail composé de la Ministre fédérale de la Santé et des régions flamande et bruxelloise. Ceci afin d’envisager de prendre éventuellement des mesures communes sur la problématique. L’administration wallonne a d’ores et déjà sollicité ses homologues en ce sens.

Pour le MR, en matière de prévention, la pratique sportive, individuelle ou collective, constitue un véritable investissement pour le bien-être, l’épanouissement et la santé des personnes. Il est donc primordial que le sport puisse être pratiqué dans des conditions optimales.

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