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L'égalité des possibles

Pour nous, la Journée internationale des droits des femmes ne doit pas être une journée isolée, faite de grandes déclarations, de bons sentiments. Cet engagement de l’égalité des chances et l’égalité des possibles doit être une réalité quotidienne.

Soutenir l’entrepreneuriat féminin

En Belgique, un indépendant sur trois est une femme et la majorité des PME (66 %) sont dirigées par des hommes. De plus, les entrepreneuses sont surreprésentées dans des secteurs très impactés par la crise Covid-19 tels que l’Horeca, le secteur des arts, du spectacle et les services récréatifs. On les retrouve également dans le commerce, les activités spécialisées, scientifiques et techniques, ou encore les activités de services administratifs et de soutien.

  • Poursuivre l’amélioration du statut social des indépendantes.
  • Sensibiliser les PME et promouvoir l’emploi dans les secteurs où les femmes sont trop peu nombreuses.
  • Le Cabinet Clarinval va financer des projets de soutien aux femmes entrepreneuses impactées par la crise Covid-19.

Lutter contre le cyberharcèlement

Les agressions dans l’univers numérique sont le prolongement des violences dans le monde réel. Les femmes en sont les principales victimes et la majorité des agresseurs sont des hommes. A l’exception des violences strictement physiques, toutes les autres formes de violences sont communes : Insultes, harcèlement moral et sexuel, menaces…  Les conséquences psychologiques et économiques sont également identiques.

  • Le plan intra-francophone de lutte contre les violences faites aux femmes intègre la problématique du cyberharcèlement.
  • Au Sénat, le groupe MR a déposé une proposition de résolution visant à lutter contre le cyberharcèlement.
  • En FWB, le Groupe MR a co-signé une résolution relative aux violences faites aux femmes dans les environnements numériques.

Accompagner les évolutions de carrières

Le taux de présence féminine dans les postes décisionnels augmente dans notre pays, mais pas suffisamment. L’image stéréotypée de la mère au foyer est encore tenace. Il faut combattre ce plafond de verre, également lié au système d’organisation masculine du travail. A côté de cette réalité, il existe aussi des filières où les femmes sont surreprésentées (ressources humaines, communication, relations publiques).

  • Combattre les stéréotypes. La lutte contre les préjugés doit se faire à l’école, dans la publicité et dans les médias.
  • Aiguiller les jeunes filles vers les formations aux métiers en pénurie et du futur. La demande du marché jouera en faveur de l’insertion des femmes à des postes de direction.
  • Sensibiliser les élèves et étudiants à l’esprit d’entreprise et à la prise de risque.

Encourager le sport féminin

L’écart de pratique sportive entre les filles et les garçons se creuse dès la préadolescence. En cinquième primaire, seulement 47,7% des filles font du sport au moins 3 fois par semaine contre 66,9% des garçons. A l’âge adulte, l’écart se resserre mais la pratique demeure inférieure chez les femmes. En outre, les femmes privilégient des sports individuels tel que le jogging et le fitness alors que les hommes sont davantage inscrits dans des clubs.

  • La ministre francophone des Sports Valérie Glatigny a lancé en janvier 2021 un plan pour soutenir la féminisation du sport francophone, lutter contre le sexisme, assurer une meilleure représentation des femmes dans les instances décisionnelles des fédérations sportives et encourager la médiatisation du sport féminin.
  • Le ministre wallon des infrastructures sportives Jean-Luc Crucke conditionne l’octroi de subventions au respect d’une charge garantissant l’usage mixte des infrastructures sportives.

Pousser les femmes vers les filières STEM

Science, technology, engineering & mathematics

Les femmes sont surreprésentées dans certains secteurs généralement moins rémunérateurs. L’orientation des carrières et des études doit donc faire l’objet d’une attention particulière : elles ne doivent pas être genrées. Alors que les filles représentent 57% du nombre total des étudiants dans l’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles, on ne compte qu’une fille pour quatre garçons dans les filières STEM (scientifiques et technologiques).

  • Promouvoir les rôles modèles féminins afin de faciliter l’identification des jeunes filles à des profils scientifiques féminins de premier plan. Les campagnes cibleront en particulier les filles de 12 à 15 ans, âge critique de « décrochage » en termes d’intérêt pour les STEM. Une semaine de sensibilisation sera organisée en février 2022.
  • Mener une stratégie de sensibilisation en concertation avec les divers niveaux de pouvoir concernés.

Changer les mentalités pour éviter les violences

Les violences touchent une femme sur cinq en Belgique. Près de 100 femmes décèdent chaque année dans notre pays des coups portés par leur compagnon. Au-delà de la réponse répressive à donner à ce phénomène inquiétant, il importe avant tout de changer les comportements et cela passe par l’éducation et la formation.

  • Aborder dès le plus jeune âge dans le système scolaire la question de l’égalité entre les hommes et les femmes.
  • Rendre obligatoire la formation de la police en matière d’accueil des femmes victimes des violences conjugales.
  • Rassembler et de coordonner tous les centres et associations d’aide aux victimes de violences intrafamiliales au sein de centres multidisciplinaires afin d’apporter une réponse immédiate à l’ensemble des besoins des victimes tant sur le plan psychologique, juridique ou matériel.
  • Mieux accompagner les victimes de violences sexuelles. La Ministre Valérie Glatigny a renforcé le financement de SOS Viol qui accueille, aide et accompagne les personnes victimes de violences sexuelles. Les horaires de sa ligne d’écoute gratuite seront ainsi élargis.
  • Une Commission permanente Genre au sein de l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) a été créée

Libérer du temps qualitatif

Si l’écart salarial annuel pour l’ensemble des fonctions reste élevé, c’est principalement à cause des différences entre femmes et hommes en matière d’aménagement du temps de travail. Aujourd’hui, les temps partiels sont très majoritairement occupés par des femmes : en 2018, 42 salariées sur 100 travaillaient à temps partiel contre 10 salariés sur 100. Dans 22%, le temps partiel est choisi pour raisons personnelles ou familiales. C’est généralement l’arrivée d’un bébé dans le couple qui pousse la femme à opter pour un temps partiel.

  • Renforcer les dispositifs de soutien à l’organisation de la vie privée des travailleuses par l’extension des titres-services à d’autres activités telles que le transport et la garde d’enfants ainsi que l’exécution de petits services.
  • Généraliser et étendre le dispositif d’épargne carrière: un.e salarié.e peut économiser des heures supplémentaires et jours de congé afin de les prendre au moment où il ressent le besoin de ralentir (naissance, fin de carrière, congé sabbatique…).
  • S’inspirer des bonnes pratiques déjà appliquées par de nombreux employeurs: télétravail, horaires flottants ou semaine modulable (par exemple 38h semaine en quatre jours).