Skip to main content

Dans divers médias cette semaine, le député fédéral MR pointe le sous-effectif des forces de l’ordre mobilisées pour lutter contre le terrorisme et estime qu’il y a une responsabilité politique.

« Tous les attentats sont un échec de la lutte contre le terrorisme », déclare Denis Ducarme, député fédéral MR, sur BFM TV, tout en estimant que le pouvoir politique ne peut s’exonérer de ses responsabilités.

Il rappelle que le tueur qui a commis l’attentat de lundi soir à Bruxelles n’aurait pas dû être présent sur notre territoire. « Il aurait dû être en centre fermé ». En effet, Abdessalem Lassoued avait reçu l’ordre de quitter le territoire il y a deux ans. « Il y a un demandeur d’asile signalé comme radical. Et cette personne reste en liberté… Si on veut protéger les Belges, il faut que ces gens, des demandeurs d’asile qui envoient des signaux, soient enfermés dans des centres. Ce n’est pas normal. Cela soulève des questions. Si on constate que d’autres demandeurs d’asile sont signalés comme radicaux, cela pose un problème ». Denis Ducarme signale qu’en 2022, 22.000 ordres de quitter le territoire ont été émis, alors que seulement 5.000 ont été concrétisés. « En cinq ans, cela revient à 100.000 personnes qui n’ont pas quitté le territoire », explique-t-il au micro de BX1. « Pour parvenir à diminuer ce chiffre, il faut de la volonté politique. Il faut des moyens ». Sans demander la démission de quiconque, le député fédéral estime donc qu’il y a une responsabilité politique. Toutes les recommandations de la commission d’enquête mise en place après les attentats de 2016 n’ont en effet pas été mises en œuvre.

Il faut notamment renforcer les services chargés de l’antiterrorisme en Belgique. Dans la DH, le député souligne que « l’ampleur de la tâche de la Sûreté reste importante puisque l’organe doit suivre plusieurs centaines de personnes radicalisées fichées par l’OCAM. Depuis 2013-2014, plusieurs centaines de personnes ont en effet été condamnées pour des infractions terroristes, mais plus d’une centaine sont libres et sorties de prison. Ces personnes doivent naturellement être surveillées ». Il dénonce notamment le manque d’effectifs des policiers chargés de cette thématique. « En 2018, ils étaient 167. Aujourd’hui, ils sont moins de 100. C’est incompréhensible », explique-t-il sur Bel RTL. « Cela fait deux ans que j’indique que la menace terroriste n’est pas derrière nous. La ministre de l’Intérieur n’a pas été réceptive aux messages que j’ai délivrés depuis deux ans en la matière car certains pensaient que la menace était derrière. On voit bien que ce n’est pas le cas ». Dans la DH, Denis Ducarme se demande également pourquoi il n’y a pas eu de relèvement de la menace de 2 à 3 après l’attaque terroriste en Israël, hormis sur certaines cibles potentielles ».

Dans Sudpresse, l’élu MR rappelle également que le MR demande, avec effet immédiat et dans les organes adéquats, la mise en œuvre de plusieurs mesures comme le renforcement de la présence policière aux abords des écoles et crèches et l’ensemble des lieux sensibles, ainsi que la mobilisation de l’armée en vue de protéger les sites stratégiques dans le pays. « Cela permettra de retrouver de la capacité opérationnelle policière immédiatement afin de mener les tâches essentielles propres à la situation actuelle », explique-t-il.

Denis Ducarme veille bien à ne pas pointer l’ensemble des musulmans. « Je le dis par respect pour la majorité des musulmans qui ne posent pas de problèmes dans ce pays », dit-il dans l’émission « QR le Débat sur la RTBF. « Il y a des mosquées où les discours sont plus radicaux, mais ces mosquées sont assez bien surveillées. Il y a un screening sur les imams. Les mosquées restent surtout un lieu de culte. C’est sur les réseaux sociaux que le fléau se trouve ».