Skip to main content

Le président du MR Olivier Chastel ne comprend pas l’attitude de la majorité wallonne PS-cdH au sujet de la commission d’enquête Publifin.

« Je regrette ce refus d’installer une commission d’enquête pour faire la clarté sur les causes et l’ampleur des dysfonctionnements constatés depuis l’éclatement de l’affaire Publifin, comme le souhaite le chef de groupe MR au Parlement wallon Pierre-Yves Jeholet. C’est le plus grand scandale que la Wallonie ait connu depuis 10 ans. Et il reste tant de zones d’ombre », déclare Olivier Chastel.

Il est d’autant plus étonné qu’au Parlement fédéral, PS et cdH ont multiplié les demandes de commission d’enquête. Demandes auxquelles la majorité dont fait partie le MR a répondu favorablement dans des situations semblables. “Ainsi, le dossier Chodiev fait l’objet d’une information judiciaire, comme Publifin”. Dans le premier cas, cela n’a pas empêché la mise en place d’une commission d’enquête. Dans le second, c’est un motif de refus. La transparence exigée au fédéral ne vaudrait donc pas pour la Wallonie ? », se demande Olivier Chastel.

Pourquoi une commission spéciale ?

Le président du MR se pose aussi d’autres questions. “La majorité PS-cdH plaide pour une commission spéciale : est-ce parce que ce type de commission n’a pas la compétence d’un juge d’instruction, parce que les témoins ne sont pas obligés de répondre aux convocations, parce que, s’ils sont entendus, ils ne doivent pas prêter serment et jurer de dire la vérité, ou parce qu’ils ne risquent rien en cas de faux témoignages ? ».

Olivier Chastel rappelle que, vu l’ampleur de la tâche, une commission d’enquête est plus que nécessaire. ” Au-delà de l’identification des responsabilités, notamment politiques, il s’agit aussi de se pencher sur les dérives en matière de rémunération, l’absence de cadastre précis et détaillé de ces rémunérations, le transfert d’activités à des filiales privées dont la gestion échappe ensuite aux actionnaires publics, la multiplication des métiers opérés par les intercommunales, la clarification des métiers relevant encore aujourd’hui de l’intérêt communal, l’impact sur les dividendes versés aux communes et provinces, la traçabilité entre les excédents générés par les activités monopolistiques de service public, telles que la distribution d’énergie, et l’utilisation qui en est faite, la nécessité de recentrer les moyens financiers dégagés sur les métiers de base de l’intercommunale, la transparence de la comptabilité, l’absence de sanctions en cas de manquements, l’indigence du rapport rendu par l’administration la semaine dernière »…

Après la relative ouverture de membres de la majorité, nous constatons que PS et cdH retrouvent leurs vieilles habitudes. “L’opacité et l’entre-soi restent les maîtres-mots de cette majorité”. La Wallonie perd ainsi l’unique occasion de faire toute la lumière sur ce scandale », conclut le président du MR.