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Le Pacte Mondial de l’ONU sur les migrations est en débat au sein du Gouvernement fédéral et du Parlement. Ce document, issu de nombreux textes internationaux déjà adoptés par la Belgique, propose une approche commune de la gestion des migrations. Voici quelques réponses aux questions les plus fréquentes.

“La Belgique n’aura plus aucune autonomie pour la gestion de la migration sur son sol”

C’est faux. Le MR n’aurait jamais défendu la signature d’un pacte qui aurait enlever cette autonomie à la Belgique. Ce document international, proposé à la signature de nombreux pays dans quelques jours à Marrakech, est non-contraignant.

En d’autres termes, en aucun cas ce texte n’influencera la gestion migratoire de notre pays. Si évidemment ce texte nous lie au respect de conventions internationales, comme les droits de l’Homme, il ne nous contraindra pas à changer notre manière de lutter contre la migration illégale. Notre pays conservera pleinement le droit de mener sa propre politique migratoire.

“Ce Pacte est-il vraiment utile ?”

Oui. Ce Pacte vise à proposer une approche commune de la gestion des migrations, et un cadre pour des migrations sûres et légales.

La question migratoire ne peut être résolue isolément par chaque pays. Il est important de trouver des solutions globales et concertées, au niveau européen notamment. Ce texte permet de garantir le droit d’asile, bien légitime, mais également de combattre l’immigration illégale et le trafic des passeurs.

Le Pacte fait clairement la différence entre une migration légale, que nous défendons, et une migration illégale, que nous combattons sans relâche. Il rappelle également aux Etats tiers, l’obligation de reprendre leurs nationaux en situation illégale en Europe.

Ce texte international nous permet donc clairement de continuer notre politique migratoire. Il la renforce même en donnant plus de poids à la politique de retour, que nous voulons, notamment avec les pays africains. Notre politique ferme mais humaine en est renforcée.

“Pourquoi Charles Michel s’est avancé à adopter ce Pacte sans accord ?”

Resituons. Fin septembre dernier, Charles Michel a fait un discours à New-York lors de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Lors de son intervention, il s’exprime sur le fait que la Belgique ratifiera le Pacte des migrations de l’ONU à Marrakech en décembre.

Un discours à l’ONU ne se prépare pas en 5 minutes. Les éléments se retrouvant dans le discours de Charles Michel sont préparés longuement à l’avance. La signature du Pacte des migrations fait partie de ces éléments.

Dans le cadre de l’élaboration de ce Pacte, un processus d’analyse intra-belge et intra-européen s’est tenu depuis 2017. A cet égard, un accord intra-belge est intervenu pour défendre la position de la Belgique dans les négociations sur le Pacte. C’est donc fort de cet accord que Charles Michel a exprimé la position de la Belgique.

“C’est ridicule de mettre en danger un gouvernement pour ce sujet !”

Au moment où la Belgique, par la voix de Charles Michel, s’engage à signer ce Pacte devant l’ONU, elle doit le faire. Il en va de la crédibilité internationale de notre pays, ô combien importante.

Le fait de rester sur nos positions afin de signer ce Pacte est un acte de défense de la crédibilité de notre pays. D’autant plus, faut-il le rappeler, que ce texte ne met pas en danger notre politique migratoire.

Dans ce dossier nous sommes restés cohérents, fidèles à nos convictions, et résolument responsables.