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Économie & FiscalitéEmploiMobilité

Vision stratégique – Pour rectifier des anomalies à la SNCB

Par 12/01/2016avril 12th, 2018Pas de commentaire

Alors que la grève en est à son deuxième jour sur le rail, la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant, s’est expliquée sur sa vision stratégique de la SNCB.

« On n’obtient rien dans la rue, mais autour de la table »

Cela fait plus de 9 mois que la concertation est en cours avec les syndicats. En décembre, la SNCB a adopté, dans le cadre de sa vision stratégique et contre l’avis des syndicats, les premières mesures destinées à améliorer la productivité dès ce 1er janvier. Les syndicats n’ont pas soutenu le texte et ont déposé un préavis de grève, en demandant qu’un médiateur soit envoyé pour relancer la concertation sociale. Le gouvernement a accepté, à condition que le préavis de grève soit levé. Proposition qui a été refusée par les syndicats francophones uniquement.

Des mesures pour moderniser l’entreprise

Chacun d’entre nous (usager ou non) cotise pour les chemins de fer, il est donc normal que ce service public offre un service de qualité à l’ensemble de ses clients. Adoptée en juillet 2015, la vision stratégique s’articule autour de « 3 C » : client – cheminot – contribuable. Il s’agit de moderniser l’entreprise, de la rendre plus efficace et de réduire sa dette qui s’élève aujourd’hui à 4 milliards d’euros et qui augmente de 200 millions d’euros chaque année.

 Des mesures entrées en vigueur ce 1er janvier

Les mesures adoptées en décembre sont entrées en application le 1er janvier. Elles cristallisent la colère des cheminots. En voici le détail :

  1. Si un jour férié tombait lors d’un week-end, le cheminot obtenait deux jours de congé en compensation. Le premier pour le jour férié tombant le week-end et le second pour le jour presté en week-end.  Désormais, ils n’en recevront plus qu’un.
  2. Suppression d’un jour de crédit pour absence pour des raisons médicale
  3. Le membre du personnel de la SNCB qui partait à la pension en cours d’année avait droit à ses congés comme s’il avait travaillé 12 mois. Ce n’est plus le cas. Le nombre de jours de congés est calculé au prorata du temps réellement presté.

Une régionalisation de la SNCB ?

L’accord de gouvernement ne prévoit pas cette mesure. Et la vision stratégique de la SNCB non plus . Bart De Wever plaide en ce sens. Pour Jacqueline Galant, scinder le rail est « tout simplement irréalisable et illusoire ». La ministre compte par contre avancer sur le service minimum en cas de grève. Faute d’accord entre direction de la SNCB et syndicats à ce sujet, c’est au Parlement et au gouvernement de reprendre la main en 2016 pour trouver une solution.