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La députée Viviane Teitelbaum a déposé une proposition au Parlement bruxellois visant à placer d’avantage de cendriers urbains aux endroits clés de la région et ensuite, via un partenariat avec le privé, acheminer les mégots récoltés dans un lieu de recyclage adapté.

En Belgique, selon la dernière étude de la Fondation contre le cancer, près de 30 millions de mégots jetés chaque jour. Près de la moitié de ceux-ci finissent à terre. Bruxelles ne fait pas exception, bien au contraire, les mégots à eux seuls représentent 30 à 40 % des déchets ramassés dans nos villes.

Ce phénomène représente une véritable plaie pour l’environnement et les budgets communaux /régionaux car non seulement le mégot dévalorise le cadre de vie des citoyen.ne.s, mais il a un coût considérable en termes de nettoyage des villes et pour l’environnement. Il faut en effet compter en moyenne 12 ans pour que ces mégots se dégradent complètement.

Or, pour de nombreuses personnes, jeter son mégot sur le trottoir est un geste anodin voire tout à fait acceptable. Un changement de mentalité est donc essentiel. Une infrastructure urbaine et une forte sensibilisation des fumeurs et fumeuses est nécessaire pour inverser la tendance.

Le MR propose d’engranger ce changement de mentalité en se représentant le mégot de cigarette non plus seulement comme un fléau – ce qu’il reste – mais aussi comme une ressource. C’est également une manière de responsabiliser le fumeur ou la fumeuse.

Pour atteindre un tel objectif d’économie circulaire, il est nécessaire de prévoir une infrastructure appropriée. Dans le paysage bruxellois, il est encore bien trop rare de trouver des cendriers urbains.

Par ailleurs, en termes de recyclage de mégots, des technologies existent d’ores et déjà. Par exemple, une entreprise bretonne a lancé un procédé qui débarrasse la quasi-totalité des 4.000 substances chimiques que les mégots renferment grâce à des successions de bains d’eau. Adoptant cette stratégie au territoire de la Région, Bruxelles pourrait non seulement jouir de voiries propres mais également, dans la mouvance de l’économie circulaire, contribuer à la réduction des déchets.

 

Pour ces raisons, la députée libérale demande plusieurs choses :

– de charger l’Agence de Bruxelles Propreté, dans le cadre de ses fonctions de centrale d’achat, de lancer un appel d’offre auprès du secteur privé pour la fourniture en cendriers urbains des dix-neuf communes de la Région ;

– de charger l’Agence de Bruxelles propreté du placement desdits cendriers aux endroits clés des voiries de compétence régionale (tels que les arrêts de bus, les bouches de métro, les sorties de lieux de travail, de facultés, …) en concertation avec les communes concernées

– d’introduire, par appel d’offre, un partenariat avec le secteur privé pour la gestion et la récolte des mégots de cigarette ;

– de veiller à ce que ce partenariat assure également l’acheminement des mégots de cigarettes vers les centres de recyclage appropriés.

– d’entamer des négociations avec les industriels responsables de ces nuisances pour leur imposer une participation à la prise en charge de cette externalité et aux coûts du ramassage ;

– d’opérer une campagne de sensibilisation et d’information continue aux habitant-e-s de la Région concernant ce nouveau système de collecte ;

– de mettre en place un contrôle efficace du respect du nouveau système mis en place.