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Premier examen réussi, haut la main, pour la directive Plastiques à usage unique. Le rapport de Frédérique Ries reçoit le soutien massif ce matin de la commission de l’Environnement du Parlement européen.

Les députés de la commission Environnement viennent ce midi (par 51 voix contre 10) de conforter Frédérique Ries, rapporteure pour le Parlement européen, dans sa volonté d’adopter la législation la plus ambitieuse possible pour réduire la consommation des plastiques à usage unique (PUU).

 

Le Parlement s’est montré plus ambitieux encore que la Commission, en revoyant à la hausse l’ensemble de ses propositions.

 

  • Frédérique Ries a élargi la liste des PUU interdits dès 2021 (cotons-tiges, assiettes, couverts, pailles, et bâtonnets pour ballons) aux sacs plastiques ultra-légers de moins de 15 microns (sur le modèle de ce qui est déjà mis en place en France et en Italie pour les sacs légers de moins de 50 microns), aux emballages et paillages en plastique oxodégradable, et aux contenants alimentaires et pour boissons en polystyrène expansé. La « frigolite » représente environ 31% des déchets plastiques les plus communément trouvés sur les plages, plus que les filets et autres appareils de pêche (27%).

 

  • Aux produits dont les États membres devront imposer une réduction de la consommation (emballages alimentaires et gobelets), elle ajoute les couvercles des gobelets et surtout les filtres de cigarette, avec pour ces derniers un objectif ambitieux de réduction de 50% pour 2025 et 80% pour 2030.

 

  • Renforcement aussi pour le régime REP (responsabilité élargie des producteurs) avec l’affirmation du principe pollueur-payeur : l’idée est ici de transférer la charge du financement, de la collecte et de l’élimination des déchets des pouvoirs publics sur les producteurs. Frédérique Ries introduit dans le texte des objectifs chiffrés pour la collecte et le recyclage des appareils de pêche. Par ailleurs, elle exige aussi que l’industrie du tabac participe financièrement à la collecte et au traitement des mégots, qui occupent la deuxième place sur le triste podium des PUU les plus retrouvés sur les plages.

 

La députée libérale de préciser : « L’Europe n’est de toute évidence responsable que d’une petite partie de la pollution plastique des océans. Elle peut en revanche, et doit être l’acteur majeur de la solution, prendre le leadership au niveau mondial, comme elle a su le faire dans le passé pour la lutte contre le changement climatique. Interdire, réduire, taxer, mais aussi remplacer, avertir … les États membres auront le choix des armes. À eux d’en faire bon usage, à nous de forcer l’ambition. »

 

Prochaines échéances, le vote en séance plénière le mardi 23 octobre et le début des négociations le 6 novembre avec le Conseil, sous présidence autrichienne, en novembre.