Skip to main content
Bien-êtreÉconomie & FiscalitéÉgalité des chancesEmploiIndépendants & PME

Entrepreneuriat – Les indépendantes mieux soutenues

Par 22/03/2016avril 11th, 2018Pas de commentaire

Parmi les nouvelles mesures annoncées par le ministre Willy Borsus : l’allongement du congé de maternité des indépendantes.

Mieux concilier vie privée et vie professionnelle

Dès 2017, le congé de maternité des indépendantes sera plus long. Actuellement, elles bénéficient d’un congé obligatoire de 3 semaines et d’une partie facultative et flexible de 5 semaines. Le ministre des Indépendants Willy Borsus et la ministre des Affaires sociales Maggie De Block prévoient que cette partie facultative soit portée à 9 semaines. Les indépendantes disposeront d’un délai de 39 semaines afin de prendre ce congé de maternité. Elles pourront prendre ce congé à la semaine, mais pourront aussi  opter pour un congé de maternité à temps plein ou à mi-temps.

Autre bonne nouvelle pour les indépendantes : elles seront désormais dispensées du paiement des cotisations sociales pendant le trimestre qui suit leur accouchement, tout en conservant leurs droits.

Les ministres répondent ainsi à plusieurs revendications du secteur. En Belgique, les femmes ne représentent que 33% des indépendants. Et pour cause… Selon le Syndicat Neutre des Indépendants (SNI), 51% des femmes indépendantes rencontrent des difficultés à combiner vie professionnelle et vie familiale ou n’y arrivent tout simplement pas. Une enquête de l’Unizo a démontré que 92% des indépendantes souhaiteraient pouvoir exercer leur activité professionnelle, au moins partiellement, durant le congé de maternité. IZEO a attiré l’attention sur la durée trop courte du congé de maternité des femmes indépendantes ainsi que sur le fait qu’elles restent redevables des cotisations sociales durant le congé de maternité. Enfin, l’UCM a notamment examiné les freins au développement de l’entreprenariat féminin : contraintes liées à l’organisation entre vie professionnelle et vie familiale,  plus grande aversion aux risques, difficultés dans la recherche de financement,…

Aider les indépendantes dans leur quotidien

Autant d’interrogations auxquelles le ministre Willy Borsus répond. Une autre mesure concerne ainsi les titres-services. Afin de consacrer l’essentiel de leur congé de maternité à leur bébé, les indépendantes bénéficient de 105 titres-services pour la réalisation des tâches ménagères. Ceux-ci doivent actuellement être demandés dans un délai maximum de 15 semaines suivant l’accouchement. Désormais, les conditions d’octroi seront alignées sur celles donnant droit au congé de maternité.  Ainsi, la caisse d’assurance sociale se chargera de proposer les 105 titres-services.  Sauf si elle y renonce, l’indépendante en bénéficiera automatiquement.

Par ailleurs, les ministres réfléchissent à la mise en place d’un nouveau statut de « soutien familial ». Il s’agira d’un statut spécifique et léger qui s’adressera aux étudiants, aux pensionnés et aux travailleurs qui souhaitent, de façon limitée, consacrer du temps à de l’aide-ménagère et à la garde d’enfants ainsi qu’éventuellement, à des services d’entreprenariat remplaçant. Des structures souples qui n’existent pas actuellement alors que les femmes sont davantage que les hommes confrontées au phénomène de la « double journée de travail ».

Signalons encore qu’un baromètre de l’entreprenariat féminin sera mis en place afin de disposer de données claires sur le nombre de femmes indépendantes, employeurs, leur accès au crédit bancaire etc.

Améliorer l’accès au financement

Pour Willy Borsus, il est d’ailleurs important de sensibiliser le secteur bancaire et les acteurs du financement alternatif à l’entreprenariat féminin.  Les dossiers portés par des femmes sont souvent présentés de manière plus prudente et présentent des objectifs de développement et de croissance économique moins ambitieux. Le secteur bancaire doit en être conscient et faire en sorte que cela n’ait pas pour conséquence de rendre plus difficile l’octroi d’un financement.

Willy Borsus renforce ainsi l’esprit d’entreprendre en Belgique : « Ce renforcement passe par une réduction des barrières à l’entrepreneuriat au féminin. De nouvelles mesures sont donc indispensables, malgré le contexte budgétaire parfois difficile, si nous voulons retrouver la croissance et offrir aux PME, et bien sûr aux femmes entrepreneurs, un cadre réglementaire plus favorable. »