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On n’avait plus vu cela depuis le début des années 1990. Le nombre de personnes au chômage en Wallonie vient de passer sous la barre des 200 000 à la fin du mois d’avril. 195 986 wallons sont actuellement demandeurs d’emplois inoccupés. Un chiffre qui reste trop élevé.

Grâce à la réforme fiscale et à la conjoncture économique

Cette baisse du chômage en Wallonie s’explique notamment par la conjoncture économique. On crée beaucoup d’emplois en Wallonie. L’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) estime à 15 000 le nombre de postes qui seront créés cette année en Wallonie. Les employeurs sont confiants, tout comme le secteur de l’intérim. Le FOREM disposait en 2017 de 30% d’offres d’emploi en plus qu’en 2016. Cette année, entre janvier et mars, le FOREM a déjà reçu 37 500 offres.

Il faut aussi souligner une moindre augmentation de la population active en Wallonie, alors que de plus en plus personnes partent à la retraite. Le gouvernement d’Elio Di Rupo avait aussi décidé, avant 2014, de modifier les règles en matière de chômage. En 2017, 4358 personnes ont ainsi perdu leur droit au chômage.

Il ne faut pas négliger l’impact des mesures du gouvernement fédéral. La réforme fiscale a permis d’augmenter le pouvoir d’achat, ce qui a relancé la consommation. Les baisses de charges, comme la mesure “zéro cotisation sur le premier emploi” ont encouragé les employeurs à embaucher.

La formation, indispensable pour lutter contre le chômage en Wallonie

Le nombre de chômeurs reste cependant inquiétant en Wallonie. 18,5 % des demandeurs d’emplois ont moins de 25 ans et 26,7% ont plus de 50 ans. La qualification des demandeurs d’emploi est insuffisante. 45,7% des demandeurs d’emploi ont au maximum un diplôme de 2e degré du secondaire. Environ quatre demandeurs d’emploi sur dix sont peu qualifiées.

Pour le ministre wallon de l’Emploi Pierre-Yves Jeholet (MR), le plein emploi est un objectif à la portée de la Wallonie à l’horizon 2025. Les perspectives économiques sont bonnes. Le gouvernement wallon compte travailler en priorité pour orienter les demandeurs d’emploi vers les métiers en pénurie. Cela passe aussi par un meilleur accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi. Chacun doit y mettre du sien : les organismes spécialisés, les syndicats, les entreprises. Les patrons doivent ainsi jouer un rôle actif pour former les demandeurs d’emploi au sein des entreprises.

Pour le ministre MR de l’Emploi, la lutte contre le décrochage scolaire est aussi une priorité. Il faut donc imposer l’obligation scolaire dès 3 ans. Pierre-Yves Jeholet propose ausis de réduire l’obligation scolaire à 16 ans afin de valoriser la formation en entreprise pour les jeunes qui ne se sentent plus à leur place à l’école. La revalorisation de l’enseignement technique et professionnel passe par une revalorisation de l’enseignement en alternance.

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