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La commission de l’Environnement du Parlement bruxellois entame ce mercredi les discussions sur le budget initial 2020 de la Région bruxelloise. Sont à l’ordre du jour les missions budgétaires relatives à l’Agence Bruxelles Propreté (ABP), le développement de la zone du Canal et du Port de Bruxelles, ainsi que le bien-être animal et le soutien à l’agriculture. L’occasion pour le groupe MR au Parlement bruxellois de rappeler ses priorités et de pointer du doigt les dysfonctionnements au sein de certains départements.

Agence Bruxelles-Propreté (ABP) Le MR par la voix de Viviane Teitelbaum et d’Aurélie Czekalski, Députées MR au Parlement bruxellois, dénonce la situation financière préoccupante de l’ABP. A la lecture du budget initial 2020, elles tirent la sonnette d’alarme. « Malgré des recettes toujours plus importantes notamment par une augmentation croissante de la dotation régionale portée à 186,5 millions en 2020, soit une augmentation de 8,9% par rapport à 2019 et des recettes complémentaires pour un montant de 97 millions en 2020, l’ABP continue de creuser son déficit. Le déficit était de 25 millions en 2018 et de 37,5 millions en 2019. L’emballement de la dette et la non-maitrise des dépenses de fonctionnement témoignent d’une gestion cala-miteuse » déplore Aurélie Czekalski.

Elle ajoute : « Cette situation n’est pas neuve et avait mené à un climat de défiance du personnel envers la direction. Alors que le Ministre Maron avait annoncé, il y a quelques mois, vouloir remettre de l’ordre à l’ABP, six mois se sont écoulés depuis sa prise de fonction et aucune action n’a été entreprise par rapport à la direction. Comme dans le passé, le gouvernement continue de sous-estimer les dépenses et de surestimer les recettes. »

Viviane Teitelbaum rappelle que le MR soutenu par Ecolo avait demandé dès 2014 un audit de l’Agence. « Il est temps pour le Ministre d’enfin oser taper du poing sur la table. » Elle déplore également le tour de passe-passe budgétaire du gouvernement régional bruxellois pour gonfler les recettes de l’ABP : « Le Budget de la propreté publique est un budget ajusté en façade pour lequel le Gouvernement a dû recourir à une manœuvre regrettable. En effet, le produit des certificats verts de l’incinérateur (10,5 millions d’euros) a été octroyé à l’Agence. Par cette opération de réorien-tation, les CV vont servir à combler les trous budgétaires dus aux incompétences de gestion. C’est purement et simplement un détournement des fonds des CV ! »

Pourtant les défis en matière de propreté sont nombreux rappellent les deux Députées libérales. Le tri des déchets organiques sera obligatoire dès 2023 en application de la nouvelle directive européenne, d’ici 2023. Le centre de biométhanisation régional annoncé depuis plus de 12 ans, n’a tou-jours pas été mis en place et risque de ne pas être opérationnel à temps. Faute de moyens suffisants, le développement des recyparks est également menacé. Le MR plaide pour une réforme durable de la collecte des déchets ainsi que pour le retour de la collecte nocturne des déchets en concertation avec les représentants syndicaux. Plus de moyens doivent également être dégagés pour la valorisation des déchets organiques, à tous les niveaux. Port de Bruxelles : « Le budget 2020 jugé insuffisant par le MR » 2020 sera pour le Port de Bruxelles l’année de démarrage d’un nouveau contrat de gestion. Le Gou-vernement bruxellois souhaite en faire un important opérateur économique et foncier mais égale-ment un acteur de la politique de transition écologique en l’inscrivant dans ses objectifs environne-mentaux (maillage vert et bleu, biodiversité, qualité de l’air) et de mobilité. Le groupe MR s’étonne cependant de la progression lilliputienne de 1% de la dotation générale (passant de 2,052 millions à 2,074 millions). « Comment atteindre ces objectifs que nous promet le Gouvernement sans investir ? » s’interroge Gaëtan Van Goidsenhoven, Député MR. « Ce budget manque clairement d’ambitions alors que l’activité du port de Bruxelles a un potentiel énorme à exploiter pour valoriser le transport par la voie d’eau. On ne trouve aucune allusion à des investissements logistiques modernes tels qu’on retrouve dans d’autres ports intérieurs et qui rencontrent un réel succès. » 

Bien-être animal « La Wallonie s’est clairement engagée en faveur du bien-être animal. Bruxelles doit suivre la même voie. Une dotation de fonctionnement à Bruxelles Environnement (€ 1.6 millions) est prévue pour la mise en œuvre d’actions pour la promotion du bien-être animal. Cependant, 73% de ce budget est destiné aux crédits de fonctionnement. Quelles politiques seront concrètement mises en œuvre ? » se demande Gaëtan Van Goidsenhoven, Député MR.

A ce stade, il n’y a pas de vision. Le groupe MR insiste pour qu’une partie des moyens affectés profitent avant tout aux associations déjà actives pour le bien-être de nos animaux. « C’est une manière de valoriser leur expérience sur le terrain et de les aider à poursuivre leurs actions concrètes. » ajoute Gaëtan Van Goidsenhoven.