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Discours du Premier ministre lors de la Fête du Roi prononcé le jeudi 15 novembre 2018.

 

 

Koninklijke Hoogheden,

Mevrouw de voorzitster,

Mijnheer de voorzitter,

Dames en heren parlementsleden,

Enkele dagen geleden herdachten we het einde van de Eerste Wereldoorlog, nu 100 jaar geleden.

Deze tragedie, aangewakkerd door imperialisme en egoïsme, kostte het leven aan bijna 20 miljoen mensen.

Europa kende in de vorige eeuw vele grote drama’s.

De Tweede Wereldoorlog, de onmenselijke Shoah, de volksopstanden tegen fascisme en communisme, het verzet tegen dictaturen…

Europa kende veel ellende voordat er eindelijk lessen werden getrokken. Het was een harde leerschool voor hele generaties.

Zonder meer samenwerking en zonder een gemeenschappelijk project waren we gedoemd om keer op keer dezelfde fouten te maken.
Onze vijanden van toen zijn onze bondgenoten geworden dankzij een sterk Europees project. Het is een hoop die realiteit geworden is.

Samen hebben we voor duurzame vrede gezorgd op een continent dat een hele eeuw door oorlogen werd verteerd.

Daarom is het zo belangrijk dat onze jongeren dat verleden niet vergeten.

Laat ons waakzaam blijven want vrede is niet voor altijd verworven.

Tal van andere regio’s in de wereld gaan gebukt onder vreselijke conflicten.

In Oekraïne, Libië en Syrië of Jemen … zaait oorlog vandaag dood en vernieling.

Onze democratieën zijn geen verworvenheden.

Een democratie kan enkel sterker worden als we respect tonen voor de rechtsstaat en voor onze waarden en vrijheden.

Maar een burgerdemocratie is niets zonder het engagement van zijn burgers.

 

Mesdames et Messieurs,

 

La force de la démocratie est toujours à la mesure de la qualité du débat d’idées et d’engagement des citoyens.

Les réseaux sociaux facilitent et encouragent les échanges. Ils permettent un lien direct entre les citoyens. C’est un fabuleux vecteur de communication pour la liberté d’expression et d’opinion.

La liberté de la presse est aussi une pierre angulaire de la démocratie.

L’immédiateté et les impressions d’urgence permanentes exigent, plus que jamais, esprit critique et vérification des faits. Il s’agit d’un enjeu existentiel pour l’avenir de notre modèle de société et de nos libertés personnelles.

L’histoire récente l’a démontré, des démocraties peuvent dorénavant être déstabilisées ou manipulées par des flux d’informations fausses ou tronquées.

Cela amène une sérieuse responsabilité sur les épaules tant des représentants politiques que des acteurs de l’information, mais aussi des citoyens.

Il s’agit de redoubler d’efforts pour garantir la vigueur et la vertu d’un débat démocratique fondé sur des faits, des arguments et des convictions.

Les enjeux du monde sont de plus en plus complexes et interconnectés. Les caricatures, les simplismes, voire les mensonges nourrissent l’ignorance et une forme contemporaine d’obscurantisme, laquelle est souvent la base de l’extrémisme.

L’histoire l’a toujours montré, populismes et extrémismes forment le creuset de la régression des libertés, de la hausse de la pauvreté et de la multiplication des conflits.

Vingt-cinq personnalités internationales, lauréat de prix Nobel ou du prix Sakharov, ont lancé un appel salutaire à l’adresse des dirigeants politiques.

Il s’agit d’élaborer un Pacte sur l’information et la démocratie.

Je vous propose de saisir cette main tendue. Il s’agit de consacrer « le droit à l’information fiable ». La démocratie est une œuvre sans cesse inachevée.

De nouvelles batailles sont aujourd’hui nécessaires pour ancrer et perfectionner nos modes de décisions collectives.

Le Parlement me semble un espace naturel pour se saisir de cette question essentielle.

Je proposerai aussi au Conseil de l’Union européenne de prendre en compte cet appel afin que nos réponses soient à la hauteur des enjeux.

C’est ensemble que nous pouvons et devons renforcer cet idéal de liberté, de progrès et de respect mutuel.

Je vous remercie.