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La commission des affaires économiques et de l’emploi a discuté ce mercredi 27 novembre du budget du secteur de l’emploi pour 2020 en Région bruxelloise.

L’occasion pour le groupe MR au Parlement bruxellois de faire entendre ses priorités mais aussi de faire part de ses interrogations et déceptions. Le Ministre Clerfayt rabote le budget de 32,5 millions d’euros en se conformant à l’ajusté 2019. Par là, il réalise une économie mais ne développe aucune ambition, que ce soit en termes de renforcement de politiques dans ce secteur vital à Bruxelles ou de promesses de la nouvelle coalition.

David Leisterh, Député MR déclare : « Les partenaires de la majorité doivent être vraiment déçus.

Grégor Chapelle (Directeur général d’Actiris) disait devoir se frotter les yeux en juillet, ébloui par la qualité du programme de la majorité… Cinq mois plus tard, il doit toujours se frotter les yeux, à la recherche cette fois de ce programme. »

En effet, bien que le MR ne se veuille aucunement le relais des promesses de la majorité, force est de constater, quatre mois après la formation du gouvernement, l’absence de crédits inscrits pour les nouveaux projets de l’accord de majorité : extension de la garantie jeune en une solution pour tous, application d’un revenu de formation calculé à 4 euros par heure de formation prestée, projet pilote « territoires zéro chômeur de longue durée », réforme du congé-éducation payé, inscription des projets dans la transition écologique etc.

L’extension de la garantie jeunes à l’ensemble des demandeurs d’emploi, via la garantie solution pour tous, était la principale priorité de l’accord de majorité. Cette mesure qui prévoyait que tous les chômeurs inscrits en Région bruxelloise se verront proposer un emploi, une formation, un stage, la reprise d’étude ou la certification de compétence, reste très attractive sur papier mais dans les faits, il n’y a pas de moyens consacrés à ce nouveau public cible, public qui se veut plus large, plus important.

Si le budget 2020 consacré à l’emploi se soustrait aux promesses du gouvernement, il n’a pas non plus d’ambitions pour certains secteurs fondamentaux de l’accompagnement des demandeurs d’emploi.

Clémentine Barzin, Députée MR, rappelle : « Avec un taux de chômage de 15,9% et de 25,3% chez les jeunes, Bruxelles reste la troisième région du royaume en termes de mise à l’emploi. Le Ministre aurait pu utiliser les marges réalisées pour intensifier une série de mesures en fonction d’une évaluation des besoins. Or dans la présentation qui nous est faite – à souligner, particulièrement floue dans sa forme nous ne voyons aucun renforcement de différents postes l’accompagnement des demandeurs d’emploi de longue durée, qui constituent une part majeure des demandeurs d’emploi et nécessitent une attention renouvelée ; celui du public en décrochage que constituent les NEETs (ni à l’emploi, ni en enseignement, ni en formation) ; l’apprentissage des langues, fondamental quand on sait que la connaissance du néerlandais double les chances de trouver un emploi à Bruxelles ; les fonctions en pénurie, notamment dans les métiers de l’éducation et les professions techniques ; les contrats d’insertion dans les entreprises etc. »

A vrai dire, des priorités énoncées par le gouvernement, celui-ci ne garde que quelques bribes dont un appel à projets relatif à l’économie sociale innovante, un cofinancement de la Maison d’enfants d’Actiris, des marges budgétaires pour les centres de référence et les Pôles Emploi-Formation et, enfin, quelques priorités en matière de lutte contre la discrimination à l’embauche et les Titres-services. « Où est l’ambition, où est l’optimisme ? Si des économies peuvent être signes de bonne gestion, on attend aujourd’hui des évaluations des besoins et des orientations politiques dans ce secteur vital pour la Région bruxelloise. Le Ministre nous promet des engagements politiques pour l’ajustement de mars. Nous y serons attentifs. Pour le moment, Bruxelles attend… », concluent les députés MR.